C’est un quart de point qui fera l’objet de toutes les discussions des salles de marché pour les prochaines 24 heures. Très attendue, la décision de la FED est tombée donc ce mercredi 16 décembre. Le taux directeur passe de 0% à 0,25%. Une première depuis 9 ans.
Pour autant, la décision de Janet Yellen n’aura pas l’effet du coup de baguette magique sur une économie mondiale encore convalescente. Cette mesure prise par la femme la plus puissante du monde met fin à un pari pragmatique pris au lendemain de la faillite de la Lehman Brother pour éviter l’effet domino et la récession.
Depuis, plus de 6 600 milliards de dollars ont été injectés par la banque centrale américaine et ses alliées (Japon, Angleterre, BCE ) pour sauver les banques.
La QE (quantitative easing) qui correspond à la planche à billets a été à l’origine de la relance de l’économie américaine. Contrairement aux doctrines anti-inflationnistes qui ont encore cours en Afrique, la-bas la banque centrale a pour rôle principal celui de stimuler la croissance.
Évidemment, l’Amerique dispose du confort unique de ne pas, à l’instar des périphéries du monde, à se soucier de ses réserves en dollars, monnaie des échanges du système financier mondial.
Aussi, cette hausse d’un quart de point est le signal que l’ère de l’argent facile est terminé. Et avec elle, la période de l’endettement bon marché A moyen -terme, la levée de l’argent devrait se renchérir dans les marchés internationaux suspendus. Pourvu que les charges des Eurobonds africains n’explosent pas.