Ce sont 150 chefs d’Etat et de gouvernement qui se retrouvent ce lundi 30 novembre au Bourget, près de Paris, pour le coup d’envoi officiel de la conférence sur le climat, la COP 21.
Peu de chefs d’Etat africains manquent à l’appel. La plupart sont venus avec une copie de leurs engagements nationaux. La grande nouveauté est l’union sacrée des dirigeants du continent qui ont accepté de coordonner leurs actions en faveur d’un accord contraignant, de la différenciation et de la concrétisation du fonds vert pour le climat.
L’Afrique est ’’porteuse d’exigences fortes et légitimes’’, assure la présidence de la République sénégalaise dans un communiqué publié à la veille de la conférence et soulignant que tout accord sur le climat devra porter ’’non seulement sur l’atténuation, mais également sur l’adaptation, les pertes et dommages, le financement du développement’’, etc.
Par rapport à Copenhague en 2009 , il y a véritablement du nouveau: «Nous ne sommes plus le groupe qui arrive en disant »nous avons faim, donnez-nous de l’argent», lance le malien Seyni Nafo, négociateur africain à la COP21.
S’agissant de la position de fond du continent, elle est résumée par le prèsident nigérien Mahamadou Issoufou. «Il faut un accord contraignant à Paris, des engagements clairs, fermes, il faut que le commerce des émissions de gaz à effet de serre et du carbone soit organisé» a déclaré M. Issoufou à TV5 Monde et RFI.
« Il faut que les pollueurs payent. Il faut que Paris envisage des sanctions, des engagements contraignants », a-t-il répété.
« L’enjeu de la COP21 c’est comment limiter la hausse de la température à 2 degrés d’ici 2100, mais 2 degrés, c’est pour le monde, et 2 degrés pour le monde ça veut dire 3 degrés pour l’Afrique a souligné M. Issoufou, estimant que l’objectif pour le continent africain était de limiter le réchauffement à 1,5 degré.
Les Etats africains parviendront-il à afficher un front uni de bout en bout? C’est aussi l’un des grands enjeux de la COP21.