Sur les 10 banques que compte Djibouti, les 4 sont des banques islamiques. Ces dernières y détiennent entre 15 % et 20 % du marché, et ont permis de renforcer les ambitions de place financière sous-régionale du pays. La taille du marché de ces quatre banques islamiques de Djibouti est évaluée à 55,5 milliards de FDJ (environ 312 millions de dollars) soit une hausse de 20% depuis 2013.
Djibouti veut ainsi devenir la plaque tournante de la finance islamique. Elle a abrité la 4e conférence africaine de la finance islamique les 4 et 5 novembre dernier. Les prestataires de services financiers islamiques voient dans ce marché une opportunité à exploiter.
Cette conférence organisée par la Banque Centrale de Djibouti (BCD), a été l’occasion pour des centaines de professionnels et des experts internationaux de débattre des opportunités que suscite le continent africain pour le développement de la finance islamique.
Les services financiers islamiques sont désormais présents dans la plupart des pays d’Afrique du Nord et dans de nombreux pays d’Afrique de l’Est et de l’Ouest, en particulier dans ceux dont les communautés musulmanes sont relativement importantes.
Selon les données disponibles, les actifs dans les marchés islamiques consacrés tels que celui de l’Egypte et du Soudan avaient atteint respectivement 6,3 et 7,2 milliards de dollars à la fin de 2008, avec plusieurs pays tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Kenya.