Le Nigéria vient de débloquer 413 milliards de nairas, environ deux milliards d’euros, pour éponger les arriérés de subventions des produits pétroliers. Un engagement du gouvernement qui veut à tout prix éviter la paralysie générale qu’avait connue le pays en mai dernier, suite au débrayage des compagnies pétrolières qui dénonçaient des cumuls alors estimés à 200 milliards de nairas.
Ce règlement, intervient dans un contexte de réforme du secteur sous la direction du président Buhari qui entend conserver le ministère du pétrole. Principale visée, la compagnie nationale NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation), en pleine restructuration, qui remet progressivement en état de marche ses raffineries longtemps restées hors d’usage.
Le premier producteur africain d’or noir, a entrepris de réduire ces subventions budgétivores qui endossent une consommation quotidienne de 40 millions de litres d’essence et devenues insupportables avec la chute des cours de plus de 60% depuis juin 2014. Une tentative de l’ex président Goodluck Jonathan avait avorté en 2012, après une grève générale de huit jours.