La licence de la filiale nigériane de MTN a été renouvelée jusqu’au 31 août 2021 pour un coût de 94,2 millions de dollars, apprend-t-on d’un communiqué du groupe sud-africain alors que le contrat en cours arrive à échéance en février prochain. Cette annonce qui intervient dans un contexte de négociations, après une sanction de 5,2 milliards de dollars (payable ce 16 novembre) de la National Communication Commission (NCC) infligée à MTN Nigéria pour n’avoir pas suspendu à temps les abonnements de 5,2 millions de cartes SIM non identifiées.
Pour le groupe qui y voit « un signe de confiance dans la capacité de MTN à continuer à fournir des services innovants à ses clients » selon Akinwale Goodluck, son directeur en charge des affaires générales cité par Reuters, l’aboutissement d’un accord relatif à l’amende infligée par la NCC est crucial. Cela, d’autant plus que celle-ci, dans une note publiée ce lundi, conditionne la reconduction de la licence au paiement des frais de renouvellement « au plus tard le 31 décembre 2015 » et à l’obligation pour la filiale de « remplir toutes ses obligations règlementaires ».
Sfiso Dabengwa, PDG du groupe et ex directeur de la filiale nigériane entre 2004 et 2006, a fait le déplacement d’Abuja, au Nigéria, depuis ce lundi pour conduire les négociations et devrait rencontrer des collaborateurs du président Buhari selon la presse locale.
Le cours de l’action à la Johannesburg Stock Exchange (JSE), où le groupe est coté, a dégringolé de 25% depuis l’annonce de la sanction en début de semaine dernière ; les investisseurs craignant des répercussions sur le groupe, le Nigeria représentant environ le tiers de son chiffres d’affaires (2014).
Leader du mobile au Nigéria avec 62,5 millions d’abonnés, le pays reste également le principal marché africain (17 pays) de MTN.