Les économies en voie de développement ont accéléré le rythme de leurs réformes au cours des 12 derniers mois, permettant aux entrepreneurs locaux de créer et de gérer une entreprise plus facilement, constate le rapport Doing Business 2016 du Groupe de la Banque mondiale.
L’Afrique subsaharienne qui a mis en œuvre 69 réformes dans 35 pays, soit 30% des réformes à l’échelle mondiale, est la région la plus dynamique en matière d’amélioration du climat des affaires, avec une palme pour les pays membres de l’OHADA (Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) dont 14 des 17 membres engagés 29 réformes. Une performance qui se reflète dans le top 10 des pays les plus réformateurs de la planète dont la moitié vient du continent : l’Ouganda, le Kenya, la Mauritanie, le Benin et le Sénégal.
Maurice, l’économie la mieux classée de la région avec un rang mondial de 32, maintient son rythme de réformes : 152 heures pour un entrepreneur de payer ses taxes, comparé à la moyenne mondiale de 261 heures. Au Rwanda (62è), le second africain, il faut 32 jours pour transférer une propriété, moins de temps qu’en Allemagne. Viennent ensuite respectivement le Botswana (72è), l’Afrique du Sud (73è), la Tunisie (74è), le Maroc (75è), les Seychelles (95è), la Zambie, (97è), Namibie (101), le Swaziland (105è) pour le top 10 africains.
Des défis à relever
« Malgré de nettes améliorations, les gouvernements de l’Afrique subsaharienne vont devoir continuer à réduire le fossé qui les sépare des meilleures pratiques dans de nombreuses dimensions majeures de la facilité à faire des affaires, et ce particulièrement pour augmenter la fiabilité de l’accès à l’électricité ou encore pour fournir un système efficient de résolution des litiges commerciaux, des dimensions où la région obtient les scores les plus faibles à l’échelle mondiale », explique Rita Ramalho, responsable du projet Doing Business.
L’Afrique enregistre en effet des scores plus faibles par rapport à la moyenne globale sur cinq indicateurs sur les onze évalués par le Doing Business (comprenant chacun de multiples réformes) : « Octroi de Permis de Construire », « Raccordement à l’Electricité », « Exécution des Contrats », « Transfert de Propriété et Commerce Transfrontalier ». Par exemple, concernant l’indicateur de Raccordement à l’Electricité, le continent doit progresser sur l’indice de fiabilité de l’approvisionnement et de transparence des tarifs et sur l’indice de qualité de l’administration foncière pour l’indicateur de Transfert de Propriété.
A travers le rapport, le Groupe mondiale évalue chaque année 189 pays sur leurs capacités à favoriser le développement du secteur privé.
Les 5 pays africains jugés les moins performants du classement sont, la Centrafrique, le Soudan du Sud, la Libye et l’Erythrée.