La Société financière internationale (IFC) a injecté 3,6 milliards de dollars en Afrique au cours de l’année fiscale écoulée qui s’est achevée en fin juin, apprend-t-on d’un communiqué de l’institution publié le mardi 15 septembre.
Membre du groupe de la Banque mondiale et en charge du secteur privé, l’institution a indiqué que ces ressources, en hausse de 20% par rapport à la précédente période, sont « le reflet des opportunités d’investissement » dans des « secteurs clés, essentiels pour le développement », a commenté Oumar Seydi, directeur pour l’Afrique orientale et australe. « L’IFC soutient des projets qui aident à nourrir les entrepreneurs et les petites entreprises et la portée des projets en Afrique subsaharienne secteurs critiques de l’Afrique, y compris les infrastructures et l’agro-industrie » a-t-il poursuivi.
1,1 milliards de dollars ont été consacrés aux infrastructures, dans l’énergie, le transport et les services collectifs. Par exemple, des partenariats publics-privés ont permis d’accroître la production électrique au Ghana ou en Tanzanie.
Le secteur financier a bénéficié de 1,2 milliards de dollars d’investissements, qui ont contribués au financement d’un secteur privé, appelé à jouer un rôle plus important dans la dynamique de croissance du continent. En outre, des secteurs essentiels comme l’agro-industrie ou la santé, ont reçus plus 500 millions de dollars de ressources financières.
« L’IFC cherche par ailleurs, à avoir un impact plus important sur le développement dans la région, en particulier dans les États fragiles, où le développement du secteur privé est difficile, mais essentiel pour la croissance », a expliqué Vera Songwe, directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale.
Lutte contre Ebola
L’IFC a octroyé 246 millions de dollars aux pays africains en situation fragile ou touchés par des conflits, en soutenant des projets dans l’exploitation minière, les infrastructures et les petites entreprises entre autres. En l’occurrence, 80 millions de nouveaux investissements ont été mobilisés au cours de l’année pour appuyer des pays comme le Guinée, le Libéria, et la Sierra Leone touchés par le virus Ebola. Cela, entre dans le cadre d’un plan triennal de 450 millions de dollars destiné soutenir la relance économique de ces Etats.
Au total, précise l’institution, les investissements ont permis d’élargir la couverture en énergie électrique à 14 millions de personnes, de générer 2,7 millions de nouveaux utilisateurs des services de téléphonie mobile et d’impacter les conditions de vie de plus d’un million d’agriculteurs. En outre, plus d’un million d’africains supplémentaires ont eu accès aux soins de santé et deux millions d’entrepreneurs ont bénéficié de services financiers en Afrique subsaharienne.