Récemment, un responsable syndical de premier plan, Cheikh Diop Sg de la Cntc/fc a fait une sortie, au cours d’une conférence de presse. Il déclarait, au détour d’une question, que la Société Africaine de Raffinage (Sar) serait fermée suite à une mission du Fond Monétaire International (FMI).
Si le secrétaire général de la Cnts/fc n’a pas pris de gants pour dire ce qu’il croit être une information capitale, force est de reconnaitre, que la nouvelle en question n’est pas une évidence. Si l’on en croit nos sources, cette information est loin d’avoir une once de crédit auprès des travailleurs ou du top mangement de l’entreprise.
En effet, il y’a quelques mois, l’Etat du Sénégal avait réaffirmé, à qui voulait l’entendre, sa volonté de continuer l’activité industrielle de la Sar. Cette décision fait suite à de multiples missions d’enquêtes au sein de l’entreprise, pour juger de l’opportunité de maintenir cette activité, mais aussi de l’ambition du Sénégal de moderniser ce bijou de l’économie sénégalaise non sans parler de son caractère stratégique.
Aussi, le Sénégal dont les promesses en tant que futur pays producteur de pétrole sont énormes, comment peut-il se permettre de fermer une raffinerie pendant que d’autres pays en cherchent.
Pour en revenir à la Sar, où l’information faisant étant d’une éventuelle fermeture n’ébranle personne, parce que tout simplement, cette année les résultats de la productivité seront des meilleurs comparés aux années précédentes. C’est l’une des principales raisons qui font qu’au sein de l’entreprise, toujours selon notre source, la confiance est de rigueur même si elle est teintée d’un parfum de prudence. Car, les craintes des travailleurs de la doyenne des raffineries d’Afrique de l’ouest, est que des lobbys forts, tapies dans l’ombre, cherchent toujours à fermer la raffinerie pour une autre utilisation.
Pour rappel, l’ambition de l’état du Sénégal est de poursuivre son projet de dégoulottage afin de maximiser les rendements de l’usine.
Dans un contexte pareil, il est peu commode de parler de volonté de fermer une raffinerie pour peu que l’on soit réaliste. Sauf, si le syndicaliste en question est dans les secrets des missionnaires du FMI ou dans secrets des Dieux ?
A l’état actuel des choses, la Sar a encore de beaux jours devant elle.
Par Djatta Korfati