Le consortium constitué de Bolloré Africa Logistics (France)-China Harbour Engineering Corporation (CHEC, Chine) et CMA CGM (France), a été choisi par le gouvernement camerounais pour la gestion du terminal à conteneurs du nouveau port en eau profonde de Kribi (Sud), selon un communiqué publié mercredi par les services du Premier ministre.
Quant au terminal polyvalent, il est allé au consortium formé entre Necotrans et
L’adjudicataire aura aussi en charge le développement de cette place portuaire, avec notamment l’extension du terminal dont CHEC avait déjà réalisé la première phase de la construction.
Ainsi, au terme d’une rude bataille, le consortium BCC a eu raison du regroupement formé entre le hollandais APM Terminals et le philippin International Container Terminal Services (ICTSI), également pré qualifiés parmi les 10 candidats en lice au départ. Des soupçons de corruption ont failli mettre à mal le processus de sélection.
Fin avril dernier en effet, la commission ad hoc d’analyse des offres, mise en place par le Premier ministre, avait publié un rapport qui, selon les offres financières finales par critères clés, plaçait en tête le consortium «BCC» (623.469.685 euros) suivi de ICTSI (467.387.399 euros) et de APMT (403.626.290 euros).
Et, alors que le processus de concession semblait sur les rails, plusieurs médias locaux se faisaient l’écho de «fortes pressions» sur des membres de ladite commission, qui avaient pourtant tous émargé au bas du rapport, en vue de les amener à reconsidérer leur jugement.
En rappel, c’est en juin 2008 qu’un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par le gouvernement pour la gestion du terminal à conteneurs de Kribi, finalement déclaré «infructueux» le 15 janvier 2014 par le Premier ministre Philemon Yang et alors que le groupe Bolloré avait dépose une offre définitive.
Un nouvel avis public à manifestation d’intérêt fut relancé le 3 février 2014, qui a abouti à la pré-qualification des trois candidats alignés pour la finale qui vient de connaître son épilogue.