L’Afrique du Sud va à nouveau connaître une croissance économique minimale à 2% en 2015, contre 2,5% initialement prévu, selon les prévisions de la Banque mondiale.
Dans son dernier rapport sur l’économie sud-africaine, l’institution a expliqué ce chiffre en pointant du doigt des facteurs nationaux et internationaux comprenant le ralentissement de l’économie chinoise, la baisse des prix des matières premières ainsi que certaines contraintes intérieures importantes.
En effet, le pays est confronté à un déficit structurel de son offre énergétique qui affecte son économie, couplé aux tensions syndicales qui perturbent sa production minière. Avec un impact sur le déficit du compte courant (-5,4 % du PIB en 2014) qui a alimenté la dépréciation du rand (-20,9% depuis 2 ans par rapport au dollar US) selon des chiffres officiels.
Un revers pour le pays alors que, selon les autorités, il faudrait que la croissance du PIB réel oscille entre 5 et 5,5% pour doubler le revenu par habitant et éliminer l’extrême pauvreté d’ici 2030.
Aussi, le rapport préconise-t-il un ajustement de politique en renforçant l’éducation et le développement des compétences. Selon l’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique du Sud, Catriona Purfield, l’éducation et la formation professionnelle doivent être les priorités absolues pour relever les défis économiques des prochaines années. Et surtout pour réduire un chômage massif qui entretient les tensions sociales.
Depuis la crise économique de 2009 où le pays a connu une récession (-1,5%), l’économie a enregistré un léger rebond (3% en 2010 et 3,2% en 2011) avant de fléchir à 2,2% (2012 et 2013) puis à peine à 1,5% en 2014.
La nation arc-en-ciel, qui reste ainsi le petit poucet et le maillon faible du groupe des BRICS, perd du terrain sur le continent. Son principal rival, le Nigéria, devenu la première puissance économique africaine, devrait connaître une croissance de 5% en 2015, contre 4,5% en moyenne pour le reste du continent selon la Banque africaine de développement.