La Banque africaine de développement (BAD) conserve son triple A confirmé par l’agence de notation Fitch Ratings, avec des perspectives stables. « Les notes sont soutenues par un fort soutien des actionnaires de la BAD, (…), sa solide capitalisation, une liquidité élevée et des politiques de gestion prudente du risque », relève l’agence.
Adossée à un solide actionnariat, la BAD reste solide. «Le capital exigible aux Etats membres non régionaux notés AAA (Etats-Unis, Allemagne, Canada) couvre la totalité de la dette nette à fin 2014 » soutient Fitch. Relevant par la suite que l’institution basée à Abidjan est l’une «des banques multilatérales de développement régionales les plus fortement capitalisées avec un ratio de capitaux propres sur l’actif ajusté à 27,5% fin 2014 » et «un ratio endettement sur fonds propres de 243,5%», largement confortable.
La banque, confortée par une augmentation du capital (en cours), va poursuivre sur une lancée expansive à un rythme annuel de 10% avec une intervention plus accrue en faveur du secteur privé qui devrait représenter le tiers de ses opérations en 2018, contre 23,3% en 2014.
Toutefois cette propension, tempère l’agence, pourrait affecter la qualité du portefeuille. Notamment la nouvelle recommandation du Conseil d’administration, adoptée en 2014, qui ouvre le guichet des prêts non-concessionnels à des Etats présentant un risque-crédit relativement élevé.
Principal bailleur de fonds du continent, la BAD emprunte des fonds sur les marchés de capitaux qu’elle prête à ses pays membres régionaux. En 2014, ses interventions au bénéfice de ces derniers ont porté sur un total de 6 milliards d’euros.