Signe des temps, l’emblème aérien chinois foule à nouveau le continent noir après l’avoir déserté depuis plusieurs décennies. A Johannesburg et Addis-Abeba.
Après un premier report en juin dernier en raison des violences qui ont secoué le pays, la compagnie publique Air China a annoncé, dans un communiqué paru le 10 août, son retour sur le sol africain. Avec une première escale à Johannesburg le 29 octobre prochain, après 40 ans d’absence. Reprenant ainsi une route Pekin – Jo’burg délaissée en début d’année par son partenaire de Star Alliances, South Africain Airways, pour cause de restructuration.
Opérés en Boeing 777-300ER de 311 places configurés en trois classes, les trois vols directs hebdomadaires vont renforcer des liens (économiques) entre deux régions dont les échangent commerciaux ont culminé à près de 222 milliards de dollars en 2014.
Considéré auparavant comme un vaste réservoir de minerais et de matières premières, l’Afrique change progressivement de profils pour vêtir le statut de terre d’investissement. Après l’Afrique du Sud, qui détient le tiers du PIB du continent, relève le communiqué, la compagnie va ouvrir Addis-Abeba (à partir du 2 novembre prochain), la capitale du champion de la croissance africaine, sur les terres du géant Ethiopian Airlines.
Par ailleurs, Air China devra affronter sur la route de l’Orient sa consœur, entre autres, China Southern Airlines qui a ouvert en début de semaine la ligne Canton – Nairobi, au Kenya, mais également Emirates. Ce dernier affiche un trafic de 1,5 millions de passagers transportés entre les deux parties du globe de 2009 à 2013.
Selon le site xinhuanet, le nombre de visiteurs chinois en Afrique a été multiplié par huit les six dernières années, passant de 380 000 en 2009 à 3 millions en 2014.
Avec 523 appareils, la compagnie dessert 349 destinations et a transporté 83 millions de passagers l’année dernière.