Les compagnies d’assurance ont peur de l’Europe du Sud, une zone de forte sinistralité et de faibles perspectives. Tout au contraire de l’Afrique, dont le faible taux de pénétration de l’assurance ajouté à la montée des classes moyennes en fait un territoire potentiel.
C’est dans ce cadre qu’il faut situer l’annonce, ce vendredi, des négociations exclusives entre Axa et l’assureur belge Ageas en vue de lui céder ses activités d’assurance au Portugal, pour une contrepartie en numéraire de 190,8 millions d’euros.
Les activités d’Axa au Portugal comprennent des activités d’assurance non-vie, des assurances directes/en ligne et des activités d’assurance-vie.
La transaction envisagée valoriserait 100% des opérations d’Axa au Portugal à 197,5 millions d’euros, un montant qui représenterait un multiple implicite de 1,2x des fonds propres au 30 juin 2015, indique Axa dans un communiqué.
Elle devrait produire un impact positif exceptionnel en compte de résultat d’environ 0,1 milliard d’euros, qui serait comptabilisé en résultat net, ajoute Axa.
Les entités portugaises d’Axa concernées par la transaction seront traitées comme des entités en cours de cession dans les comptes consolidés d’Axa pour l’année 2015.
La combinaison de ces activités ferait passer Ageas de la sixième à la deuxième place dans le segment non-vie au Portugal sur la base des primes brutes émises, avec une part de marché cumulée de 14,4%, indique de son côté l’assureur belge dans un communiqué.
Quant à AXA, elle poursuit un remarquable repositionnement sur l’Afrique. Après l’Egypte, le Nigeria et l’Angola, trois des marchés les plus dynamiques du continent, le groupe français compte bien se renforcer aussi en Afrique Francophone. Des demandes d’agrément vie ont été introduites en Côte d’Ivoire et dans un certain nombre de pays. Après s’être désengagé de ce segment au début des années 2000, Axa revient en force. Tant mieux pour le consommateur qui espère une baisse généralisée des primes grâce à la concurrence.