Les producteurs de pétrole semblent opter pour le sacrifice. Laisser le pétrole dévaler la pente plutôt que de réduire les quotas, synonyme d’une baisse de la part, de l’importance et de l’influence du cartel dans le commerce de l’or noir.
C’est dans ce dilemme que la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a atteint en juin un pic de trois ans en raison notamment de contributions en hausse de la part de l’Irak et de l’Arabie saoudite, montre une enquête Reuters publiée mardi.
La production de l’Opep a atteint 31,60 millions de barils par jour (bpj) en juin après 31,30 millions de bpj (révisé) en mai, indique l’enquête, basée sur des données de transport maritime et des informations recueillies auprès de compagnies pétrolières, de l’Opep et de consultants.
L’Opep se maintient ainsi au-dessus de son objectif de 30 millions de bpj. Sa production pourrait encore augmenter en cas d’accord dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Ces chiffres, obtenus malgré une production perturbée en Libye et au Nigeria, témoignent de la politique du cartel qui consiste à défendre ses parts de marché plutôt que de soutenir les prix.