La Direction du Secteur Privé de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont conjointement ouvert le 19 juin 2015 à Dakar un atelier régional de lancement du nouveau programme d’amélioration de l’environnement des affaires et des investissements dans les quinze Etats membres de l’organisation ouest-africaine.
«La CEDEAO s’engage à mettre en œuvre les programmes qui facilitent l’intégration régionale et qui permettent au secteur privé et aux populations d’Afrique de l’ouest d’en bénéficier », a déclaré le Président de la Commission de la CEDEAO, M. Kadré Désiré Ouedraogo.
Les assises ont permis d’établir un agenda de réforme des politiques d’investissement pour chaque Etat membre. Cet agenda des réformes contribuera à favoriser les investissements transfrontaliers et l’intégration régionale conformément au cadre de politique d’investissement de la CEDEAO. Les réformes viseront les règlementations liées aux investissements ainsi que les incitations à l’investissement, afin de réduire les incertitudes des investisseurs, de permettre aux gouvernements d’attirer davantage d’investissements dans leurs pays et d’accroitre le flux d’investissement dans la région. Les progrès seront évalués grâce à des fiches d’évaluation qui permettront aux états de mieux dialoguer et de mieux partager les meilleures pratiques en matière de réforme. Le programme d’amélioration de l’environnement des affaires et des investissements dans les Etats membres de la CEDEAO vise à promouvoir la compétitivité du secteur privé, à améliorer le cadre régional de politique d’investissement et à renforcer l’intégration régionale. Ce programme est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le Groupe de la Banque mondiale.
Durant deux jours, l’atelier a réuni plus de 50 participants des secteurs public et privé des 15 Etats membres de la CEDEAO.
« Le financement de cet atelier par l’Union européenne est la preuve de l’importance que nous accordons à la promotion du secteur privé comme le moteur du développement économique et social en Afrique de l’Ouest. Notre implication dans l’amélioration de l’environnement des affaires et des investissements est une des priorités de la coopération de l’Union européenne dans la région. Nous sommes fermement convaincus qu’elle pousse à l’industrialisation, favorise la production et l’augmentation de la valeur ajoutée mais aussi crée des emplois, surtout pour les jeunes’’ a dit Joaquin Gonzalez-Ducay, Représentant de la délégation de l’UE au Sénégal.
Le Projet d’Amélioration de l’Environnement des Affaires et des investissements, lancé en Novembre 2014, est un programme d’une durée de quatre ans. Il vise à répondre aux inadéquations des politiques d’investissement qui limitent l’investissement du secteur privé dans la région. Les commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA ont publié une série de documents stratégiques qui établissent des objectifs clairs pour l’amélioration de l’environnement des investissements. Les pays de la région ont également mis en place un cadre d’investissement exigeant le traitement non discriminatoire des investisseurs intra régionaux.
“A l’heure où l’Afrique sub-saharienne envisage de créer une zone de libre-échange à l’échelle continentale, les états d’Afrique de l’ouest disposent d’un potentiel énorme pour renforcer leur compétitivité et accroitre les flux d’échanges et d’investissement qui peuvent engendrer la croissance, réduire la pauvreté et créer des emplois dans la région. Le Groupe de la Banque mondiale se réjouit de pouvoir travailler en partenariat avec des organisations régionales, les états membres, le secteur privé et les partenaires au développement afin
d’aider ces états à renforcer l’intégration régionale et à stimuler leur compétitivité au sein de l’économie mondiale », a déclaré Cécile Fruman, Directrice du Département Commerce et Compétitivité, Groupe de la Banque mondiale.
Le Groupe de la Banque mondiale joue un rôle essentiel dans les efforts déployés dans le monde pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il se compose de cinq institutions : la Banque mondiale, qui regroupe elle-même la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA) ; la Société financière internationale (IFC);l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ; et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays pour leur fournir les financements, les conseils et l’ensemble des solutions qui leur permettent de faire face aux défis les plus urgents du développement.
Albert Savana