La BCP avait investi 60 milliards de FCFA dans la holding ABI (Atlantic Banque International) qui contrôle le Groupe Banque Atlantique aux côtés de l’Atlantic Finance Group.
Au titre de l’exercice 2013, l’actionnaire a rapatrié 15 milliards de FCFA sous forme de dividendes. Pour 2014, la banque marocaine a engrangé 24 milliards de FCFA auprès de sa filiale subsaharienne, soit 39 milliards de FCFA sur les deux exercices. Pas étonnant que la BCP, revigorée par ce succès, veuille étendre son pouvoir sur la branche assurance de l’Atlantic Financial Group (qu’elle contrôle à 50% depuis octobre 2014) et porter ses parts de 50 à 65% dans la holding ABI. Au terme de ce réaménagement qui devrait laisser Dossongui Koné sur la minorité de blocage, Banque Atlantique devrait passer d’une gestion équilibrée à une gestion unilatérale. Déjà mécontents de la centralisation de la politique du risque et du crédit, quelques cadres s’interrogent sur cette propension au rapatriement de dividendes au détriment de l’investissement. Pour rappel, la BCP tablait dans son business plan sur un apport de 500 millions de dirhams (32,5 milliards de FCFA) pour ses filiales africaines à l’horizon 2015. Avec des bénéfices évalués à 58 milliards FCFA, des dépôts et des crédits de la clientèle en progression de respectivement de 37% et 61%, la Banque Atlantique peut-elle jouer indéfiniment le rôle de cash machine pour sa maison-mère ?