Le Fonds monétaire international (FMI) a plaidé, dans un rapport publié le 6 avril, pour une meilleure régulation de la finance islamique dont les actifs s’élèvent actuellement à 2000 milliards de dollars.
«La finance islamique, qui connaît une croissance très rapide, doit être plus régulée et mieux harmonisée pour poursuivre son développement», a souligné l’institution.
La finance qui respecte les principes de la Charia islamique interdit notamment la spéculation, le recours aux taux d’intérêt, qui est assimilé à l’usure, les produits ayant une incertitude excessive ou les investissements dans des produits considérés comme illicites comme l’alcool ou les jeux du hasard.
Pour le FMI, ce secteur, actuellement régi par des règles issues majoritairement de la finance traditionnelle, nécessite un cadre régulateur et des structures de contrôle répondant à ses risques spécifiques. Le gendarme financier international souligne le «besoin de davantage d’harmonisation et de clarté dans la régulation, d’une plus grande coopération entre les personnes chargées d’établir les normes dans la finance islamique et conventionnelle, et d’une amélioration des outils pour une supervision effective».
Le poids de la finance halal a doublé en quatre ans, pour atteindre 2000 milliards de dollars. Elle ne représente cependant que moins de 2% des avoirs totaux des banques, estimés à 140 000 milliards.