En marge de la présentation des résultats annuels de BMCE Bank, le président Othman Benjelloun a annoncé le changement de nom de l’institution qu’il dirige depuis 1995 à la faveur d’une privatisation parfaitement bénéfique.
Ainsi, la banque devrait s’appeler désormais BMCE Bank Of Africa (BBOA). Des modifications statutaires devront officialiser cette dénomination. A cet effet, une Assemblée générale extraordinaire devrait se tenir en mai prochain.
«Le moment est venu de souligner la dimension continentale du Groupe BMCE Bank, de capitaliser sur cette marque puissante qu’est « la Banque de l’Afrique », « Bank of Africa » en l’accolant à notre prestigieuse marque BMCE Bank», explique à ce titre le président.
La BMCE Bank contrôle Bank Of Africa à hauteur de 77%.
Un commentaire
SI OTHMAN BENJELLOUN: LA SUITE DANS LES IDÉES ET DANS LES ACTES
A la faveur d’un article de FA publié le 21 novembre 2014 et intitulé « Othman Benjelloun, un banquier énigmatique », je commentais à propos de l’emblématique banquier marocain : » Ses coups de génie se reflètent dans le modèle économique de son groupe bancaire en Afrique. Visitez la première couronne (version managériale) de ce modèle construit autour de la BOA dont le maintien de la marque et de la philosophie de son fondateur (M. Derreumaux) permet à la maison mère de se “détacher” des soubresauts de la gestion de la banque de détail en ASS. Résultat des courses : la plus forte contribution externe des groupes bancaires marocains (les filiales africaines ont contribué à 42% au PNB du groupe BMCE à fin déc. 2013)… »
L’évolution institutionnelle en cours de la BMCE confirme cette analyse et surtout me permet d’en placer une autre. Le risque successoral que j’évoquais est identifié et intégré dans la vision stratégie du groupe bancaire. La succession se jouera hors du Maroc et avec le Maroc, c’est à dire en Afrique, et nulle part ailleurs. Visionnaire hors pair, Si Othman Benjelloun a compris que le continent constitue la dernière frontière du développement du monde. Et aucun pari sur l’avenir ne peut prospérer si l’Afrique n’en constitue pas le maillon essentiel.
Et notre conclusion allusive d’il y a quatre mois demeure: « Il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter une longue vie au service du développement de l’économie bancaire en Afrique et aussi escompter de successeurs à sa hauteur, à même de porter sa vision panafricaine et de poursuivre son immense œuvre au service des populations africaines. »