En dépit d’une conjoncture économique difficile au Maroc marquée par une hausse modérée du PIB de l’ordre de 2,6 %, une décélération des crédits (+2 % en 2014) et une dégradation de la qualité du crédit, le Groupe Attijariwafa bank a affiché des indicateurs financiers en nette progression.
Au niveau commercial, les ressources globales du groupe (dépôts bancaires, OPCVM et épargne-bancassurance) ont augmenté de 13 % à 356,8 milliards de dirhams. Les crédits ont évolué de 1,7 % à 255,1 milliards de dirhams.
Sur le plan financier, le produit net bancaire consolidé a évolué de 8,8 % pour atteindre 19,4 milliards de dirhams.
Cette progression est surtout le fait de la bonne performances de la Banque au Maroc dont le Pnb a évolué de 13 % à 11,45 milliards de dirhams grâce notamment aux bonnes performances des opérations de marché en hausse de 69,2 % à 3,13 milliards de dirhams.
Coefficient d’exploitation de 43,7 %
Dans le sillage de la progression du Pnb et grâce à une maîtrise des charges générales d’exploitation, le résultat brut d’exploitation a augmenté de 10,2 % pour s’établir à 10,9 milliards de dirhams. Du coup, le coefficient d’exploitation s’est amélioré de 0,7 point à 43,7 %.
Toutefois, du fait d’une conjoncture économique difficile, de l’allongement des délais de paiement au Maroc, de la hausse de la contentialité en Afrique subsaharienne et de l’approche rigoureuse de gestion des risques par le groupe, le coût du risque a augmenté de 0,42 point pour s’établir à 1,13 %. Celui-ci a permis au groupe de porter le taux de couverture de ses créances en souffrance à 68,5 %, contre 64 % une année auparavant.
Et face à la dégradation du risque, «le Groupe Attijariawafa bank, fidèle à sa politique de gestion rigoureuse des risques a poursuit sa politique de détection anticipée et de couverture des risques», a expliqué M. Mohamed El Kettani, PDG du Groupe, qui explique que «la gestion du risque est l’ADN du groupe».
Ce coût du risque a réduit la hausse du résultat net consolidé du groupe qui n’a augmenté que de 1,5 % à 5,1 milliards de dirhams. Pour sa part, le résultat net part du groupe a augmenté de 5,2 % à 4,40 milliards de dirhams.
40,4 milliards de dirhams de fonds propres
Dans le même sillage, les fonds propres du groupe se sont renforcés de 6,5 % à 40,4 milliards de dirhams et la rentabilité financière s’est établi à 14,6 %.
Grâce à ces performances, le Groupe consolide sa position de leader sur la marché bancaire marocain. Parallèlement, il se positionne de plus en plus en tant que banque panafricaine engagée dans la bancarisation et le financement des économies africaines.
Fort de ces résultats, un dividende de 10 dirhams par action est proposé aux actionnaires. Le Groupe va dispatcher un peu moins de la moitié de son bénéfice à ses actionnaires et le reste viendra renforcer son assise financière. Cet arsenal permettra au groupe de faire face à son développement et de saisir les opportunités qui se présentent, notamment en Afrique subsaharienne. D’ailleurs, le Groupe souhaite accroître sa participation dans la banque ivoirienne SIB qu’il contrôle à hauteur de 51 % et ce en acquérant une portion supplémentaire du capital de celle-ci dans le cadre du processus de désengagement de l’Etat ivoirien qui détient 49 % du capital de cette institution bancaire.
Par ailleurs, le Groupe va ouvrir dans les semaines à venir sa nouvelle filiale au Bénin, bouclant ainsi son implantation dans les pays francophones jugés essentiels. Par la suite, «nous allons enclencher la deuxième étape de notre feuille de route sur l’espace non francophone», a laissé entendre M. Mohamed El Kettani.