Le taux d’occupation des hôtels de la station balnéaire de Saly n’excède pas 25% selon les acteurs sénégalais du Tourisme en conférence de presse ce 12 février à Dakar.
Le ralentissement est général à l’instar du Sine Saloum (15 à 20% ), de Saint Louis (entre 17 et 22%), de la Casamance (entre 15 et 20%) ou encore de Tamba (entre 5 et 10%).
Ces ceontre-performances concernent le tourisme balnéaire et les segments découverte, culturel et chasse. Quant au tourisme d’affaires, il joue son rôle contracyclique à Dakar où le taux d’occupation oscille entre 60 et 65% dans les 4 et 5 étoiles restant toutefois modeste (35%) dans les 3 étoiles.
Pour les opérateurs du secteur, cette baisse relative de l’hôtellerie d’affaires qui affichait un taux d’occupatuin de 80% en pareille saison constitue un révélateur de l’élargissement de la crise.
Les causes du marasme sont liées, de l’avis des hôteliers, au poids excessif des taxes aéroportuaires, à l’instauration du visa d’entrée des touristes, à l’absence d’une véritable politique de promotion de la destination et, entre autres, à l’absence de politique de libéralisation des transports aeriens.
Pour sortir de ce mauvais cycle, les opérateurs appellent les autorités à l’application du plan d’urgence de relance adopté le 18 décembre 2014 et préconisant 17 mesures dont la suppression du visa, la baisse des taxes aéroportuaires, la généralisation de la baisse à 10% de la TVA appliquée aux agences de voyage ainsi que le maintien du plafond de l’impôt minimum forfaitaire à 5 millions de FCFA.
Un commentaire
Si je ne me trompe pas la principale mesure demandé par les pros du secteur du tourisme était la suppression du visa.
Il y a peu de temps le ministre du tourisme a annoncé quelques mesures mais je n’ai pas encore vu la profession applaudir des « deux mains » à ces dernières.
J’ai bien peur que ces mesures n’auront que très peu d’efficacité, au moins à court terme. Au mieux la venue des touristes continuera à stagner au niveau actuel (effectivement catastrophique pour la saison 2014/2015) au pire voir encore régresser sur 2015/2016.
En effet les mesures financières tel que celle de la tva, celles de prêts hôtelier, ou de revalorisation du site de saly n’auront des effets qu’à moyens et longs termes. Entre le moment de la décision d’investir et le moment de la réalisation, il y a des délais incompressibles ( minimum de 24 à 48 mois). De plus il faudra ensuite que, par le « bouche à oreille », l’image du tourisme Sénégalais redevienne positif….C’est pas gagné !..
Bien sur il y a Ebola mais il faut maintenant y ajouter des images passées sur les principales chaines de tv aux heures de grandes écoutes montrant un drapeau français brûlé à Dakar (90% des tourismes qui venaient et viendront au Sénégal sont « des Charlie » ).
Je doute aussi que cela soit positif pour inciter et faire venir d’importants investisseurs.
Il est aussi assez négatif de dire que l’on renforce la police touristique car cela suggère que le danger existe (agression, terrorisme etc…). Franchement cela est contre productif ( en France ont renforce le plan vigipirate car le risque est plus que jamais réel et cela est indispensable pas vraiment une bonne chose pour le tourisme Parisien)….Il faut, bien sur, renforcer la sécurité sur les sites touristique mais ne pas en faire un axe de communication ! Il serait d’ailleurs bien plus efficace pour les tourismes de faire interdire la mendicité et les talibés ».
Les seules mesures fortes psychologiquement et financièrement pour sauver les saisons touristiques des 3 ou 4 années prochaines auraient été la suppression des visas et la baisse conséquente des taxes aéroportuaires !… Cela aurait permit, en partie, de contrer l’effet Ebola » en offrant un rapport qualité/prix concurrenciel
Les mesures prises ne sont sans doute pas inutiles mais certainement à très faible impact à court et moyen terme.
Hélas beaucoup de Sénégalais qui vivent du tourisme sur la petite côte et en Casamance vont continuer à souffrir