L’entrée du Burkina Faso dans une phase de transition politique et la volonté manifeste, affichée par tous les protagonistes de la scène politique, de sortir rapidement de cette phase de transition entraine la clôture de la surveillance des entités notées par WARA dans ce pays, par une affirmation de leurs notes, assorties d’une perspective stable.
Ouagadougou, le 27/01/15 — West Africa Rating Agency (WARA) annonce aujourd’hui la clôture de la surveillance des notes de Coris Bank International (CBI) ainsi que d’ONATEL, par une affirmation de ces notes, assorties d’une perspective stable.
Sur l’échelle régionale de WARA, la note de CBI est affirmée à BBB/Stable/w-4, à l’issue de la surveillance. Simultanément, sur son échelle internationale, WARA affirme la note de CBI à iB/Stable/iw-6.
De la même manière, sur l’échelle régionale de WARA, la note d’ONATEL est affirmée à BBB-/Stable/w-4, à l’issue de la surveillance. Simultanément, sur son échelle internationale, WARA affirme la note d’ONATEL à iB/Stable/iw-6.
La mise sous surveillance du plafond souverain burkinabè est elle aussi close : le plafond souverain au Burkina Faso demeure BBB+.
La mise sous surveillance des entités notées par WARA au Burkina Faso avait été décidée le 30 octobre 2014, pour tenir compte des tensions politiques qui s’étaient traduites par des manifestations et des échanges violents entre la population burkinabè et les représentants des forces de l’ordre. WARA souligne le fait que la période de transition a été convenue d’accord parti(e)s et que des institutions adaptées à la situation ont été consensuellement mises en place pour conduire le pays vers des élections libres. Néanmoins, les difficultés dont la transition pourrait être émaillée posent directement la question de potentielles conséquences sur la stabilité économique du pays. A ce titre, WARA estime que la probabilité de survenue d’une interruption du processus de transition avant son terme, qui n’est pas nulle dans l’absolu, est moindre par rapport au scénario d’un aboutissement du processus de transition, en raison à la fois de la volonté manifeste du peuple burkinabé de réussir la transition, et de l’engagement de la communauté internationale à accompagner le processus de changement (UEMOA, CEDEAO, UA, ONU).
Née en 2008 de la transformation de « La Financière du Burkina », qui était à l’origine un établissement financier en difficulté, CBI a connu une croissance rapide sur la période 2008-2013. CBI est une banque universelle qui affiche un bilan de 452 milliards de FCFA à fin 2013. La banque possède une trentaine d’agences en ville et en campagne ; elle occupe aujourd’hui la seconde place parmi les douze banques du Burkina Faso avec 18% de part de marché.
Opérateur historique du Burkina Faso, ONATEL est la seule société proposant des services de téléphonie fixe ; c’est aussi le premier fournisseur d’accès à Internet. Sa part de marché sur le segment de la téléphonie mobile se situe à 44,5%, ce qui en fait le leader national. Son chiffre d’affaires s’élève à 123 milliards de francs CFA en 2013.
WARA avait précisé, lors de leur publication en mars 2014, que les notations de CBI et ONATEL restaient tributaires de la stabilité de l’environnement socio-politique du Burkina Faso, puisque la matérialisation du risque social ou politique latent dans le pays représentait un scénario à même de fragiliser durablement son économie, et donc de peser sur les notations que l’Agence assigne dans le pays.