Alors que les souscriptions aux levées de fonds se deroulent au rythme de clôtures anticipées en Afrique ee l’Ouest (dernière en date: l’OPV de BOA Sénégal, bouclée en dix heures chrono), dans la zone CEMAC, le marché primaire connaît des difficultés à convaincre les investisseurs.
Sur le compartiment obligataire, de loin le plus actif, les émetteurs ne sont pas gâtés à Libreville comme en témoigne les déboires vécuesqr l’emprunt Alios Finance Gabon, filiale du groupe du même nom.
L’appel public à l’épargne émis par cette entité en juin dernier , d’un montant de 10 milliards de francs CFA, n’a pas eu les résultats escomptés en dépit de l’appui décisif de l’arrangeur, BGFI Bourse, qui y est allé de son experience en la matière et de son entregent.
Au final, « Alios Finance Gabon 6,25 % brut 2014-2021 » n’aura mobilisé que 6,3 milliards de FCFA. Les carnets d’adresse du président du Conseil d’administration de la BVMAC, Henri-Claude Oyima, du directeur général d’Alios, Faissal Chahrour, et de celui de la BVMAC, Pascal Houangni Ambouroué, n’auront pas été de trop, souligne un analyste.
Au final, faut-il s’interroger sur le mode de fonctionnement de ce marché qui fédère pourtant des pays pétroliers, à priori liquides, ou en revenir à la pertinence des projections de la socièté Alios? La Cosumaf (gendarme du marché financier de la CEMAC), qui a accordé son visa à Alios, a-t-elle autorité sur l’´ensemble du marché ?