La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a enregistré un niveau record des transactions, la semaine dernière, avec 14,3 milliards de FCFA. Quelque 90% des transactions étaient concentrées sur la valeur Sonatel. Aucune information particulière n’expliquant cette débauche d’énergie, un analyste s’exprimant sous couvert de l’anonymat, croit savoir qu’il s’agit d’une opération de reclassement des actions entre deux institutionnels qui ont ainsi commencé leur window dressing bien avant l’heure. Engagé dans le couloir de la renégociation de son contrat de concession avec l’Etat sénégalais, la Sonatel n’a gagné qu’un modeste 0,57% au terme de la semaine. L’opacité de telles transactions appellent plusieurs remarques:
-Quel est le rôle du gendarme du marché? Le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF) ne devrait-il pas vulgariser tous les avis visés par ses soins?
-Quant à la direction de la BRVM (Bourse régionale des valeurs mobilières), elle sera appelée certainement à enrichir son bulletin quotidien par une colonne sur les transactions de blocs et une rivière sur l’actualité des entreprises cotées. Le texte actuel que nous recevons à la clôture des marchés rassemble au fax que Lionel Jospin avait envoyé aux français pour annoncer sa candidature, malheureuse, en 2002: trop sommaire pour impacter.
L’information étant la matière première d’une Bourse, il est important que celle-ci fasse l’objet de plus grands soins, surtout vis-à-vis de l’encadrant, le gendarme du marché. Le secrétaire général du CREPMF, Mory Soumahoro, cultive, dit-on, la discrétion. Certes, mais celle-ci ne doit pas être confondue avec la non communication . Quand la Bourse ne communique pas, elle se transforme en casino ou, et c’est le plus malheureux, en un club d’initiés.
Un commentaire
reclassement d’actions pouvez vous etre plus précis