Le plus grand salon dédié aux partenariats public-privé a été inauguré jeudi 20 novembre par le premier ministre ivoirien, egalement ministre de l’Economie, ded Finances et du Budget.
Dans son allocution l’UE devant des centaines de participants, Daniel Kablan Duncan a opéré un petit détour en arrière pour rappeler les débuts des projets PPP en Côte d’Ivoire. La première experience dira-t-il date de 1959 avec la compagnie Saur Sodeci pour la distribution de l’Eau potable.
Plus récemment c’est dans les secteurs de l’Energie et des infrastructures que le projet Azito (1998) dans le domaine électrique, Ciprel en 1994et le pont Henri Konan Bedié ont été realisés. « Les PPP en Côte d’Ivoire sont adossés à un cadre règlementaire et un environnement des affaires en amélioration continuelle, inspiré des expériences (best practises) des autres pays. C’est aussi et surtout un cadre institutionnel placé sous l’autorité du Président de la République, et des projets mis en cohérence avec le Plan National de Développement (PND) 2012-2015 et le Programme d’Investissement Public (PIP). », dira le Premier ministre.
Le financement des infrastructures constitue une préoccupation majeure pour les gouvernements africains qui y consacrent 6 à 12% de leurs PIB et en particulier aux routes, à l’assainissement, à l’énergie et aux technologies de l’information. En dépit des avancées, le financement reste une équation difficile à résoudre pour des pays aux ressources limitées.
Pour faire face à cette situation, préconise le Premier ministre, les politiques et les stratégies de développement des infrastructures doivent non seulement être orientées vers l’investissement dans de nouveaux ouvrages mais également se focaliser sur d’autres modes de financement et sur d’autres composantes non moins importantes, à savoir la maintenance, la réhabilitation et la mise à niveau des infrastructures existantes ».
Les Partenariats Public-Privé semblent se présenter alors comme une alternative novatrice et efficace, autre que les financements traditionnels qui permet donc de mobiliser les fonds et les expertises afin de réaliser les projets d’infrastructures nécessaires au développement des pays africains. » Dans un tel contexte,marqué par la rareté des ressources publiques, l’alternative selon M. Kablan Duncan, était d’impliquer les acteurs privés possédant la technologie et les capitaux nécessaires pour faire face à des investissements parfois considérables, dont le financement par les budgets de nos Etats est quasi impossible, en raison des priorités et des contraintes auxquelles les gouvernements de ces pays sont confrontés. Pour ce faire, il est nécessaire, voire urgent que nos Etats jouent le rôle qui est le leur, à savoir créer les conditions propices à la participation des acteurs privés au développement, à travers un partenariat gagnant-gagnant entre l’Etat et le secteur privé ».
Édité par Balla Moussa Keita, envoyé spécial à Abidjan
«