Les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole s’accorderont au moins pour respecter l’objectif actuel de production de 30 millions de barils par jour afin d’enrayer la chute des cours, a déclaré mercredi le représentant libyen auprès de l’Opep Samir Kamal, qui s’exprimait à titre personnel.
Lors d’une réunion à Vienne le 27 novembre, les douze membres du cartel doivent discuter de leur plafond commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour (bpj) depuis fin 2011.
« Je pense que les ministres parviendront à un accord pour, a minima, demander à tous les membres de respecter le plafond de 30 millions d’ici décembre », a déclaré Kamal à Reuters.
Il a ajouté qu’il s’attendait à ce que les ministres du pétrole des pays membres de l’Opep « surveillent la réponse du marché et si besoin fixent un nouveau plafond de 29,5 millions de barils par jour au maximum ».
Kamal a précisé qu’il ne s’exprimait pas au nom des autorités libyennes alors que le gouvernement reconnu par la communauté internationale, qui siège à Tobrouk, dans l’est du pays, est contesté par un gouvernement rival installé à Tripoli.
En octobre, Kamal avait appelé à une réduction de 500.000 bpj du plafond de production de l’Opep et avait dit que la Libye devrait être exemptée d’une baisse des quotas, sa production ayant été réduite au cours des derniers mois en raison des troubles internes.
Le respect par l’Opep de son objectif de production la conduirait à réduire ses approvisionnements de 600.000 bpj sur la base de l’estimation de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) d’une production de 30,6 millions de bpj en octobre. L’Opep a fait état de son côté d’une production de 30,25 millions de bpj sur la même période.
Le Venezuela et l’Équateur ont appelé publiquement à réduire la production d’or noir pour faire remonter les cours. L’Iran a laissé entendre qu’il serait favorable à une telle décision.
Mais l’Arabie saoudite, chef de file du cartel, semble jusqu’ici préférer préserver ses parts de marché, même si Ryad se défend de mener une quelconque guerre des prix sur le marché.
Reuters