Après deux ans de débats autour de la transformation structurelle et de ses impératifs, comme l’intégration régionale, le dividende démographique, les perspectives d’urbanisation ou encore les défis découlant des changements climatiques, le temps est venu de répondre vraiment à la grande question de savoir comment nous allons financer la transformation de l’Afrique.
Le discours de Carlos Lopes, Secrétaire général exécutif de la Commission Économique de l’Afrique, lu ce lundi 13 octobre, à l’ouverture du forum économique africain, ce raout biennal qui se tient cette année à Marrakech, vient clore un débat ouvert il y a deux ans. « Après deux ans de débats autour de la transformation structurelle et de des impératifs (…), le temps est venu de répondre vraiment à la grande question de savoir comment nous allons financer la transformation de l’Afrique ».
Face aux présidents Macky Sall du Sénégal et Alassane Ouatttara de Côte d’Ivoire, deux figures du renouveau africain, M. Lopes a posé la problématique du financement en ces termes: « Allons-nous le faire à l’ancienne, en suppliant pour obtenir de l’aide? Existe-t-il un autre moyen? Comment l’Afrique doit-elle se préparer pour la grande Conférence de l’ONU sur le financement du développement, qu’elle accueillera à Addis-Abeba en 2015? Sommes-nous prêts à en diriger les travaux, qui revêtent plus d’importance pour l’Afrique que pour toute autre région? »
Et d’appeler à un sursaut africain, un changement de paradigme essentiel pour faire évoluer la perception des partenaires, notamment des gestionnaires de fonds.