Une OPV d’un montant de 3,4 milliards de FCFA soit 5 millions d’euros. Au final, le total du flottant représentera 30, 9% . Le petit porteur y trouve-t-il son compte?
La cession de l’action au prix de 12 000 FCFA est plutôt bon marché compte tenu de la valeur réelle de l’action arrêtée à 19 387 sur la base de la moyenne des valorisations admises. Les petits porteurs obtiennent donc une décote substantielle.
Le souscripteur bénéficiera de l’éventuelle plus-value liée à une valeur qui représente un groupe leader dans un domaine stratégique (distribution de produits pétroliers), l’un des touts premiers collecteurs de taxes pour l’Etat du Sénégal.
Autre avantage, l’action achetée comprend aussi le dividende de l’année en cours (date de jouissance 1er janvier 2014). L’on notera à ce propos que la société a distribué 2,6 milliards de FCFA de dividendes en 2013 soit 123% de ses bénéfices. Le résultat net de 11,7 milliards de FCFA en 2013 suit une courbe haussière régulière quoique ayant connu un fléchissement en 2012.
Bref, avec une forte décote et des dividendes attendus, le petit porteur devra s’en sortir . Notons que l’Impôt sur le revenu des valeurs mobilières (IRVM), variable d’un pays à l’autre, est à prendre en compte.
Le secteur est rentable quoique connaissant une concurrence accrue avec l’entrée en lice de nouveaux acteurs depuis la libéralisation de 1998 (Vivo Energy (ex Shell), Libya Oil, Elton, Puma Energy et Oryx ). En 2013, Total Sénégal était le premier distributeur des produits pétroliers au Sénégal avec une part de marché de 23%. Sa part de marché dans les réseaux de distribution hors lubrifiants est estimée à 35%.
Il est vrai que l’avenir du groupe reposera davantage sur l’optimisation de son cash (transfert d’argent) les paiements par carte à travers le partenariat avec le système bancaire ainsi qu’avec les opérateurs télécoms. Le groupe prévoit d’ouvrir 48 stations d’ici 2018 et compte réaliser une croissance de 7,6% en moyenne sur la période.