La Russie et le Zimbabwe ont signé mardi un accord d’un montant de trois milliards de dollars US pour l’exploitation d’un richissime gisement de platine proche d’Harare.
L’accord a été signé lors de la visite du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la mine de Darwendale, en compagnie du président zimbabwéen Robert Mugabe.
Le nouveau projet, financé par la Russie, prévoit une production de 600.000 onces de platine par an, et la création de 8.000 emplois.
« Ce projet va nous permettre d’émerger en tant que nation », a lancé Robert Mugabe, ajoutant: « Nous ne pouvions pas faire cela avec des ennemis. Non. Nous ne pouvons le faire qu’avec des amis », dans une allusion très claire aux Occidentaux, Européens et Américains, qui appliquent des sanctions contre lui et contre le pays depuis une sanglante répression de l’opposition en 2002.
Les trois milliards de dollars financeront le projet de mine et la construction d’une fonderie.
L’exploration doit commencer dès cette année et la production démarrer en 2017.
Le gisement, situé au nord-ouest de la capitale, possède des réserves prouvées de 19 tonnes de platine et de 755 tonnes de métaux du groupe platine, ce qui en fait l’un des plus riches du monde.
Le Zimbabwe est le troisième producteur mondial de platine après l’Afrique du Sud et la Russie, mais possède les deuxièmes réserves mondiales après son voisin sud-africain.
Les autorités zimbabwéennes cherchent des investisseurs internationaux pour redonner du souffle à l’économie nationale. Les investisseurs ont notamment été refroidis par la loi dite « d’indigénisation », qui oblige toutes les entreprises basées au Zimbabwe à avoir au moins 51% d’actionnaires zimbabwéens noirs.
AFP