Le ralentissement de la croissance de l’économique au titre du premier trimestre 2014, le ralentissement de la demande de crédit de la part de la clientèle et la hausse du coût du risques au Maroc n’ont pas affecté la croissance du Groupe Banque Centrale Populaire.
Les indicateurs financiers du premier semestre du Groupe ont évolué positivement grâce à sa dynamique commerciale, au développement des synergies groupe, à la maîtrise des charges générales d’exploitation et à la montée en puissance de la filiale africaine, Groupe Banque Atlantique.
Ainsi, le produit net bancaire (Pnb) du Groupe a progressé de 15 % pour s’établir à 7,5 milliards de dirhams grâce au bon comportement de ses différentes composantes : activités de marché (+70 %), marges sur commissions (+12 %) et marges d’intérêts (+6 %). Cette évolution est le fruit d’une croissance vigoureuse de la valeur ajoutée des activités de la banque d’investissement et de retail banking d’une part, et une contribution soutenue du Groupe Banque Atlantique, d’autre part.
Parallèlement, et en dépit des importants investissements accompagnant l’extension du réseau (1 279 agences au Maroc), le Groupe a poursuit sa politique de maîtrise des charges générales d’exploitation qui n’ont progressé que de 7,21 % à 2,94 milliards de dirhams. Du coup, le coefficient d’exploitation du Groupe s’est fortement amélioré de 324 points de base pour s’établir à 44,6 %.
Coût de risque en forte hausse
Le résultat brut d’exploitation a bondi de 22 % à 4,1 milliards de dirhams, grâce à l’efficacité opérationnelle du Groupe et à l’amélioration du coefficient d’exploitation.
Conscient de la situation économique difficile pour de nombreux secteurs d’activité, le Groupe a maintenu son effort de provisionnement pour faire face à la montée des risques. Le coût du risque du Groupe BCP s’est établi à fin juin 2014 à 1 801,5 millions de dirhams contre 976,7 millions à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 84,4 % à cause essentiellement de la forte progression des dotations pour dépréciation des prêts et créances en hausse de 35,8 % à 2 198 millions de dirhams atténuée par des reprises de provisions (576,15 millions de dirhams).
Cette politique volontariste de couverture des risques a réduit le niveau de progression des bénéfices de la banque. Le résultat net part du groupe a ainsi évolué de 13 % à 1,1 milliard de dirhams et le résultat net consolidé s’est amélioré de 2 % à 1,7 milliard de dirhams.
Très bonne tenue de la filiale africaine
En Afrique subsaharienne, les performances du Groupe Banque Atlantique sont encore meilleures. Les dépôts de la clientèle ont progressé de 37 % grâce aux efforts de bancarisation menés par le Groupe dans les différents où il est implanté. Mieux, les filiales ont grandement joué leur rôle d’acteurs de financement des économies africaines avec des créances sur la clientèle en hausse de 61 %. Conséquence de ces évolutions commerciales très positives, le produit net bancaire a progressé de 25 %. En plus, grâce à la gestion rigoureuse des filiales suivant le modèle mis en place par la maison mère, la concrétisation du plan de développement et le développement de synergies entre les différentes entités du Groupe, le coefficient d’exploitation s’est fortement amélioré de 605 points de base contribuant ainsi à l’amélioration de la rentabilité de la filiale africaine du Groupe appelée à jouer un rôle de véritable relais de croissance du Groupe dans les années à venir.