Les habitants ne seront pas autorisés à sortir de chez eux entre le 19 et le 21 septembre. L’épidémie de fièvre hémorragique a fait 491 morts dans le pays.
La Sierra Leone va imposer à tous ses habitants un confinement de plusieurs jours pour essayer d’enrayer la propagation du virus Ebola à travers le pays, a annoncé vendredi un conseiller de la présidence. Les habitants ne seront pas autorisés à sortir de chez eux entre le 19 et le 21 septembre, en étant mobilisés pour se préparer dès le 18. « Le confinement signifie que personne, encore moins un véhicule à l’exception de ceux qui sont essentiels pour le service, ne sera autorisé à circuler. La mesure s’appliquera à tout le monde », a affirmé le porte-parole du gouvernement, Abdulai Barratay, joint au téléphone samedi par l’AFP.
Il s’agira à la fois d’empêcher l’épidémie de se propager davantage et de permettre aux autorités sanitaires de repérer les cas suspects dès l’apparition de la maladie, a déclaré Ibrahim Ben Kargbo, conseiller de la présidence au sein de la mission de lutte contre Ebola en Sierra Leone. « Cette approche agressive est nécessaire pour traiter une fois pour toute la propagation d’Ebola », a-t-il dit à Reuters. « Le personnel de santé et celui des organisations non gouvernementales feront du porte-à-porte pour détecter des cas probables de maladie d’Ebola cachés par leurs parents dans les maisons », a ajouté Abdulai Barratay.
L’épidémie de fièvre hémorragique a fait 491 morts dans le pays. Au total, quelque 2.100 décès ont été recensés depuis mars dans les pays principalement touchés en Afrique de l’Ouest.
21.000 personnes seront recrutées pour mettre en application le confinement. Plusieurs milliers de policiers et de militaires sont déjà déployés pour faire respecter la mise en quarantaine des communes dans les régions les plus touchées de Sierra Leone près de la frontière avec la Guinée.
Malgré l’envoi de fonds et d’équipements du monde entier vers l’Afrique de l’Ouest, l’épidémie de fièvre Ebola se propage plus rapidement que jamais. Selon les experts, le manque de personnel qualifié au sein de systèmes de santé faiblement structurés constitue un obstacle majeur à la lutte contre le virus
source AFP