L’annonce, le 4 septembre, de l’entrée de la Qatar National Bank (QNB) dans le capital d’Eco Bank a pris les observateurs au dépourvu. La puissante institution du Moyen Orient aurait déboursé 220 millions de dollars pour s’octroyer 12,5 % du capital de la banque panafricaine.
La transaction a porté sur des actions ordinaires et des actions préférentielles achetées sur le marché des blocs de la Bourse de Lagos. L’aboutissement de la transaction scelle un partenariat stratégique entre Ecobank et QNB.
La première – ce n’est pas un secret- est à la recherche de fonds propres. La deuxième, déjà au Maghreb, cherche depuis quelques années une présence massive en Afrique. En toute logique, QNB ne doit pas en rester là.
Suite à cette transaction, voici la répartition des forces dans le tour de table d’ Ecobank.
-Avec 18,2%, le fonds sud-africain PIC est l’actionnaire de référence.
-La SFI qui a conclu, fin juin, un accord de conversion de dettes en actions à hauteur de 75 millions de dollars détient 13% acquis ou en cours grâce au regroupement de ses participations.
-La QNB arrive en troisième position avec 12,5% reprises sur le fonds nigérian d’asset management Amcon.
-La Ghanéenne Social Security and National Insurance Trust détient 5,2%. Une participation à surveiller.
Le reste est détenu par d’autres actionnaires dont la BEI (en phase de conversion d’une dette de 58 millions de dollars en actions) , le noyau historique et le flottant en Bourse. Cette structure devrait connaître des bouleversements avec la possible conversion de la dette de Nedbank en actions.
Lors d’une récente conférence dédiée aux investisseurs, le directeur général d’Ecobank, Albert Essien, s’est montré favorable à la conversion en actions du prêt de 285 millions de dollars consenti par la banque sud-africaine il y a trois ans. Selon l’accord conclu, cette opération interviendrait d’ici novembre. La banque injectera 206 millions de dollars supplémentaires pour franchir la barre de 20% dans le tour de table d’Ecobank. Un plan largement mûri qui pourrait être contrarié cependant par la puissance de feu de la QNB. Après avoir acquis la Société Générale Egypte pour 2 milliards de dollars, la qatarie livrera-t-elle une guerre pour le contrôle d’Ecobank?
2 commentaires
merci a la rédaction de financial Afrik qui permet de suivre lévolution de ccette institution avec objectivité
QNB est sorti su bois comme un loup ! tous les pronostics ont été séjoué…
je pense que rien ne peut dérouté la trajectoire de ce graope bancaire…
et personne ne sait ou conduira le partenariat statégique avec nedbank d une part et QNB d autre part…
souhaitons bon vent a cette banque…
Je m associe a tes remerciement a la rédaction et me réjouis que des africains puissent créer une institution unique au monde et faire partie des meilleurs banquiers du monde.
Il faut que chacun soit conscient de ce qui se passe : la banque traditionnelle que nous avons tous connu et sans avenir et il y a une autre manière de faire la banque. Les dirigeants d Ecobank ont très perçu cet enjeu et sont les leadeurs aujourd’hui…
Ecobank est pus que convoité, pourvu que la vision de ses concepteur se réalise….