La croissance du PIB tunisien a encore ralenti au 2e trimestre, atteignant tout juste 2% contre 2,8% à la même période de 2013, a annoncé la Banque centrale de Tunisie (BCT) dans un communiqué.
La Banque « a constaté un ralentissement de la croissance économique, dont le taux (…) a été de l’ordre de 2% en glissement annuel au cours du second trimestre 2014, contre 2,8% enregistré au cours de la même période de l’année précédente, ce qui porte ainsi le taux de croissance durant la première moitié de l’année à 2,1% ».
Le premier trimestre s’était soldé par une croissance de 2,2%, et l’économie tunisienne avait connu une hausse de 2,6% en 2013, loin des niveaux nécessaires pour véritablement résorber le chômage, mal endémique de la Tunisie.
Selon la BCT, le ralentissement actuelle est « imputable, essentiellement, à la poursuite du repli de la valeur ajoutée dans le secteur des industries non manufacturières (-5,8% au 2e trimestre 2014 contre -1,4% au 2e trimestre 2013) et à la décélération de la croissance dans les autres secteurs, surtout les industries manufacturières (+0,1% contre +4,1%) et les services marchands (+3,8% contre +4%) ».
Le déficit courant a lui aussi continué de se creuser (6% du PIB, contre 5% un an plus tôt), une balance commerciale encore et toujours négative. Le tourisme et l’agriculture ont à l’inverse vu leurs performances s’améliorer légèrement.
Plombée par la révolution de 2011, l’économie tunisienne peine toujours à se relever alors même que le chômage et la pauvreté étaient au coeur des causes du soulèvement.
La Tunisie doit accueillir le 8 septembre une conférence d’investisseurs destinée à soutenir sa « transition économique » et relancer une économie concentrée sur des secteurs à faible valeur ajoutée et où l’Etat joue un rôle prépondérant.
Source: AFP