Lundi, le Cameroun a décidé de fermer toute sa frontière, longue de 2.000 kilomètres, avec le Nigeria, où pourtant moins de dix cas ont été déclarés.
« Prévenir plutôt que guérir », s’est justifié le gouvernement camerounais. Les voyageurs provenant de la Sierra Leone, de Guinée et du Liberia ne peuvent plus entrer au Kenya à partir de ce matin. Ces décisions s’ajoutent à celles de compagnies aériennes, telles que British Airways et Kenya Airways, d’arrêter de desservir des aéroports de la zone incriminée. Des entreprises étrangères, à l’instar d’ArcelorMittal au Liberia, ont aussi annoncé l’arrêt de certains chantiers.
La pointe occidentale de l’Afrique se trouve donc en voie de paralysie et, plus que jamais, isolée. « Plusieurs villes se sont vidées de leurs habitants. Rien ne se passe, provoquant un impact négatif sur l’activité économique », analyse Oyin Anubi, de Bank of America-Merrill Lynch. « Beaucoup de personnes ont aussi fui les régions agricoles, alors que l’agriculture compte pour une grande part du PIB des pays de la zone touchée. » Des villages contaminés sont menacés de famine car plus personne ne s’en approche.
Sources: Les Echos