Après une stagnation au premier trimestre, la croissance française a de nouveau été nulle (0%) au deuxième trimestre 2014, selon la dernière note de l’Insee publiée jeudi 14 août.
Cette croissance zéro au printemps s’explique en particulier par un nouveau recul de l’investissement des entreprises (-0,8% par rapport au premier trimestre) et par une contribution négative du commerce extérieur, qui a coûté 0,1 point de PIB sur la période. Seule la consommation des ménages (+0,5%) et la dépense publique (+0,5%) ont soutenu l’activité.
Conséquence directe : alors qu’il tablait sur une croissance à 1% en 2014 et à 1,7% en 2015, le gouvernement s’attend désormais àune faible progression de 0,5 points en 2014, soit dix fois moins que les prévisions de croisance en Afrique. « Mieux vaut assumer ce qui est plutôt que d’espérer ce qui ne sera pas », justifie le ministre des Finances, Michel Sapin, en reconnaissant implicitement que la France ne parviendra pas à ramener le déficit sous la barre des 3% à la fin 2015 comme promis initialement à Bruxelles