Nous évoquions la question dès le 8 juin suite à des informations obtenues de sources fiables. Le fonds Africa 50 (ou Afrique 50) , lancé officiellement lors des dernières Assemblées générales de la BAD à Kigali, sera basé à Casablanca Finance City.
Le choix du royaume procède d’un benchmarking sans faille qui a tourné à son avantage. C’est aussi le couronnement de la vision de Mohammed VI l’africain, un roi qui depuis son avénement au trône il y a quinze ans, a replacé le continent au coeur de la stratégie des entreprises marocaines.
« le Maroc a présenté un excellent dossier. C’est ce qui nous a valu d’être retenu parmi les 10 pays concurrents » s’est félicité Mohamed Boussaid, ministre de l’Economie et des Finances.
Mode d’emploi
Le fonds Afrique50 aura besoin de 10 milliards de dollars de fonds propres, tout en attirant un capital global et local d’une valeur de 100 milliards de dollars.
En 2012, Les chefs d’Etat africains ont appelé, dans leur déclaration du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), à des solutions innovantes pour faciliter et accélérer la réalisation d’infrastructures. En réponse à cet appel, et après de longues consultations avec les acteurs africains, la Banque africaine de développement (BAD) a proposé la création d’une nouvelle structure financière appelée Afrique50.
Pour démarrer ses opérations, Afrique50 vise à collecter 3 milliards de dollars de fonds propres pour être crédible vis-à-vis des Etats, promoteurs privés et marchés financiers. En fonction des financements nécessaires et des projets en cours, Afrique50 augmentera sa capacité de financement en mobilisant du financement par emprunt sur les marchés de capitaux internationaux. Pour assurer un accès fiable aux marchés de capitaux, tout en offrant une flexibilité opérationnel, Afrique50 visera la note d’investissement A.