Dans un rapport paru le 31 juillet, Standard & Poor’s estime que le marché de l’assurance au Maghreb (Maroc, Tunisie, Algérie) a de bonnes perspectives de croissance à long terme.
Fondant son opinion sur le marché peu développé de l’assurance de personnes et de biens dans ces pays ainsi que la demande croissante en produits de prévoyance et de santé, l’agence pense que l’assurance peu se développer dans la région compte tenu de la demande croissante de la classe moyenne en produits d’assurance vie et des projets d’infrastructure qui soutiendraient la demande en couvertures d’assurance.
Trois marchés, trois structures différentes
Toutefois, estime S&P, les caractéristiques de marché et les dynamiques concurrentielles diffèrent entre le Maroc, la Tunisie et l’Algérie. Cependant, dans ces trois marchés, l’assurance automobile restera toutefois une ligne d’activité prédominante. Ceci devrait être soutenu par le nombre croissant de nouvelles immatriculations. « Nous estimons que la croissance des primes d’assurance sera supérieure à la croissance du PIB en général dans les trois marchés. Un taux de pénétration encore faible, ainsi que les efforts des gouvernements permettront cette croissance ».
Parmi les facteurs qui alimentent l’expansion potentielle au cours des cinq prochaines années, l’agence relève le développement des infrastructures et de l’immobilier, les besoins croissants en épargne, santé et retraite ; et les efforts des gouvernements pour développer le secteur et généraliser les lignes obligatoires.
Perspectives
Le marché de l’assurance au Maghreb devrait rester largement exposé aux risques automobiles industriels à moyen terme. En revanche, le faible niveau de pénétration de l’assurance et les besoins croissants en produits d’assurance de biens et personnes stimuleront la croissance ces cinq prochaines années. Cette croissance permettra d’améliorer la diversification du secteur dans un marché qui reste relativement concentré aux mains de quelques acteurs clés.
Toutefois, les incertitudes économiques à la fois domestique et en Europe devraient freiner la croissance à court terme. Enfin, la réforme du secteur assurantiel, résultant des changements réglementaires et de politiques de gouvernements, devrait avoir une incidence sur les dynamiques concurrentielles à long terme.