Le procès de Karim Wade a démarré le 31 juillet à la salle numéro 4 du Palais de Justice de Dakar. L’audience a été renvoyée à lundi après une passe d’armes entre les avocats de la Défense et ceux de la partie civile sur leur recevabilité.
La partie civile conduite par Me El Hadj Diouf, député à l’assemblée nationale, estime que les défenseurs de Karim Wade, qui ont servi comme ministre sous le régime de l’ancien Président Abdoulaye Wade, ne sont pas autorisés par la loi du 4 juillet 2009 à plaider pour sa cause.
C’est le cas de l’ancien Premier ministre, maître Souleymane Ndéné Ndiaye, de l’ancien ministre des Affaires étrangères, maître Madické Niang, de l’ancien Garde des sceaux, maître El Hadj Amadou Sall, et de l’ex-ministre des Affaires étrangères, maître Alioune Badara Cissé.
Le fils de l’ex-chef de l’État, au pouvoir durant 12 ans (2000-2012), est accusé d’avoir illégalement acquis 178 millions d’euros par le biais de montages financiers complexes. Une somme qui, selon l’accusation, se trouverait aujourd’hui dans des paradis fiscaux, dont Monaco, Singapour ou les Îles vierges britanniques.
En plus de Karim Wade, ils sont 8 autres personnes concernées par ce procès. Les quatre, à savoir Mamadou Pouye, Pierre Goudio Agboba, Aliou Samba Diassé et Mbaye Ndiaye, se sont présentés devant le tribunal, alors que les quatre au- tres, que sont Vieux Aïdara, Mme Delatte, Mballo Thiam et Karim Abou Khalil Bourgi, frère de Bibo Bourgi, ne se sont pas présentés à la barre.
Lors de cette première journée, Karim Wade, vêtu de blanc, visiblement en forme, a décliné son identité et s’est présenté comme un « prisonnier politique » avant que le président de la cour, Henri Grégoire Diop, annonce l’ajournement des travaux jusqu’à lundi. Le fils de l’ancien chef de l’État a été ovationné par des partisans à son arrivée dans la salle, où étaient présents sa mère, Viviane Wade, des dirigeants du Parti démocratique sénégalais (PDS), sa formation et celle de son père qui a dirigé le Sénégal pendant douze ans (2000-2012).