Conduit par le ministre de l’Economie et des finances, Amadou Bâ, l’eurobond du Sénégal a été souscrit 7 fois, mercredi 23 juillet, sans parvenir toutefois à se négocier en deça des 6% obtenus par la Côte d’Ivoire une semaine plutôt.
23 juillet 2014. Le Sénégal a levé 500 millions de dollars sur le marché international à un taux de 6,25% bien meilleures que le 8,75% fixés lors de l’émission de 2011 (500 millions de dollars, échéance 2021) où les investisseurs britanniques et américains avaient exigé une prime de risque élevée. Pour cette campagne conduite par le ministre des Finances, Amadou Bâ, le taux d’intérêt obtenu s’inscrit dans la tendance globale du marché qui cote le risque africain (profil B+) entre 6 et 7%.
Cette émission sénégalaise est nettement plus cher comparé à l’eurobond ivoirien (750 millions de dollars) intervenu il y a tout juste une semaine et négociée à un taux de 5,65%. Si les deux offres ont dégagé le même enthousiasme auprès des investisseurs, ils ne présentent pas le même profil de risque, note un expert consulté par Financial Afrik. L’emprunt Sénégalais se situe entre le Kenya, qui a levé 1,5 milliards dollars en juin dernier au taux de 6,875 pour une maturité de dix ans, et la Côte d’Ivoire, qui a convaincu les investisseurs par ses fortes croissances engrangées sur les trois dernières années.
Libellée sur dix ans tout comme le Sukuk lancé il y a quelques semaines (100 milliards de FCFA – 6,25% 2014-2018), cette émission entre dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui ambitionne d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035.