Le gouvernement zimbabwéen veut que les habitants déposent à nouveau leurs économies dans les banques afin d’éviter un manque de liquidités qui asphyxierait toute l’économie, déjà fragile, du pays, a indiqué lundi le ministre des Finances.
« Il est très important que nous rétablissions la confiance dans le secteur des services financiers », a souligné le ministre Patrick Chinamasa devant des députés.
« Beaucoup d’argent n’est pas bancarisé, il y a beaucoup d’argent à l’extérieur du secteur des services financiers », a-t-il noté, regrettant que l’importance de la dette extérieure du pays –plus de 10 milliards de dollars– empêche toute assistance extérieure.
M. Chinamasa a reconnu qu’une « poignée de banques » ont été confrontées à des problèmes de liquidités, mais estime que la majorité des banques zimbabwéennes sont « saines ».
Les banques du pays disposent de 4,7 milliards de dollars, mais il s’agit surtout de dépôts à vue, si bien qu’elles manquent de fonds pour prêter aux entreprises, a relevé le ministre. Les lois d' »indigénisation » du gouvernement zimbabwéen, qui veulent que les entreprises étrangères cèdent la majorité du capital de leurs filiales locales à des autochtones, ont en outre découragé la plupart des investisseurs extérieurs.
Le Zimbabwe a abandonné sa monnaie en 2009, reconnaissant plusieurs devises étrangères –au premier rang desquelles le dollar américain–, pour mettre fin à une période d’hyperinflation qui a vu de nombreux habitants du pays perdre toutes leurs économies et déserter les banques.
AFP