Malgré la morosité du climat économique et la faiblesse de la croissance, le gouvernement sud-africain entend maîtriser ses dépenses afin de contenir la dette et faire baisser son déficit budgétaire, a indiqué lundi le ministre des Finances Nhlanhla Nene.
La hausse des taux d’intérêt –qui aussi renchérit le service de la dette–, la baisse des prix des matières premières et la chute du rand –qui a nourri l’inflation– réduisent la marge de manoeuvre du gouvernement, mais M. Nene estime qu’il sera en mesure de tenir ses comptes.
« La situation devrait s’améliorer ces prochains temps, et le déficit budgétaire devrait être réduit à 4,0% du PIB en 2014/15 (contre 4,2% l’année précédente, ndlr), et 2,8% en 2016/17 », a déclaré le ministre des Finances au Parlement avant le vote du budget.
« Si la croissance continue à décevoir, cet objectif sera beaucoup plus difficile à atteindre », a reconnu le ministre. « Mais le gouvernement reste déterminé à préserver sa capacité financière, et d’autres mesures seront prises si nécessaire pour atteindre nos objectifs », a-t-il ajouté.
Le gouvernement entend stabiliser la dette publique, qui a triplé depuis la crise financière de 2008/09 et devrait atteindre bientôt les 2.000 milliards de rands (140 milliards d’euros, près de 60% du PIB). Pour ce faire, il va fixer un plafond aux dépenses publiques, a relevé M. Nene.
Avec AFP