Les indices de la Bourse de Moscou continuaient leur chute pour la deuxième séance consécutive vendredi matin au lendemain du crash d’un avion malaisien abattu en Ukraine, et toujours secoués par l’annonce de nouvelles sanctions occidentales contre la Russie la veille.
Vers 06H30 GMT, les indices de la place financière moscovite, le Micex (libellé en roubles) et le RTS (en dollars) étaient à nouveau en baisse respectivement de 1,67% et 2,23%.
Le rouble chutait aussi à l’ouverture et valait à 06H30 GMT 35,1 roubles pour un dollar et 47,5 roubles pour un euro.
Un avion de ligne malaisien parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, probablement abattu par un missile, s’est écrasé jeudi dans l’est de l’Ukraine, dans une zone contrôlée par les séparatistes prorusses, faisant près de 300 morts.« Il ne fait pas de doute que l’État sur le territoire duquel cela s’est passé porte la responsabilité de cette terrible tragédie », a affirmé Vladimir Poutine, selon l’agence de presse russe RIA Novosti.
L’Ukraine évoque quant à elle « un acte terroriste » de la part des rebelles. Le ministère de l’Intérieur ukrainien a été le premier à montrer du doigt les rebelles prorusses, mais ces derniers se sont empressés de nier toute responsabilité, rejetant la faute sur l’armée de l’air ukrainienne.
Le président Petro Porochenko estime que « ce n’est pas un incident, pas une catastrophe, mais un acte terroriste », a affirmé son porte-parole, Svatoslav Tsegolko.
Plus précis, un conseiller du ministre ukrainien de l’Intérieur, Anton Gerachtchenko, a affirmé que les rebelles avaient tiré un missile sol-air de type Buk sur l’avion malaisien à partir de la ville de Torez, à 10 km de l’endroit où l’on a retrouvé ses débris.
De son côté, le chef du gouvernement de la « République populaire » autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï, accuse directement Kiev. « C’est en effet un avion de ligne, abattu par l’armée de l’air ukrainienne », a-t-il déclaré à la chaîne russe Rossiya-24.
A 06H30 GMT, le titre Aeroflot, la première compagnie aérienne russe, perdait 2,97% à 55,60 roubles après sa décision de limiter une partie de ses vols vers l’Ukraine.
La Bourse de Moscou s’inquiétait également des nouvelles sanctions décidées mercredi soir par les États-Unis et l’Union européenne contre la Russie pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Poursuivant sa chute de la veille, Rosneft perdait 1,49% à 230,22 roubles.
Le géant russe du pétrole est l’une des principales firmes visées par les nouvelles sanctions américaines.