A la veille d’une émission obligataire de 500 millions de dollars prévue pour ce mois de juillet, la Côte d’Ivoire s’est faite notée pour la première fois. L’agence Moody’s a en effet attribué la note B1 assortie d’une perspective positive à la première économie de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Par la même occasion, Moody’s attribue la note B1 aussi à l’émission obligataire de 500 millions de dollars.
Selon Moody’s, quatre éléments principaux ont pesé dans l’évaluation de la solvabilité du pays. D’un côté, l’agence de notation relève un potentiel de croissance élevé accompagné d’une dette publique et d’un déficit budgétaire sous contrôle. De l’autre, elle souligne toutefois la précarité institutionnelle et la vulnérabilité politique du pays qui, tout en étant modérée, reste réelle.
« Le scénario du défaut de paiement, semblable à la situation vécue par le pays en 2011 »est donc écarté par l’agence, qui salue la stabilité politique retrouvée et la création par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) d’un Fonds de stabilité financière (FSF) pour ses pays membres.
oody’s se félicite également du fait que « le gouvernement ivoirien a instauré une série de mesures destinées à relancer le secteur privé »: la création d’un tribunal de commerce, des mesures encourageant les prêts aux petites et moyennes entreprises, la privatisation des entreprises d’État. Elle souligne également le faible taux d’inflation de la Côte d’Ivoire, grâce à l’appartenance à l’UEMOA et à la convertibilité du franc CFA indexé sur l’Euro.
L’agence indique notamment que l’évaluation du pays pourrait être revue à la baisse dans le cas d’« une forte recrudescence des tensions politiques et sociales qui compromettrait les perspectives de croissance du pays à moyen terme » ou « d’un revirement en matière de réformes structurelles », voire d’une détérioration des comptes publics .
Sources: Moody’s