Suite à notre article intitulé » Banques: la Côte d’Ivoire joue contre l’UEMOA », nous avons reçu ce droit de réponse de l’Association Professionnelle des Banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF). Nous le publions en intégralité.
Votre journal, Financial Afrik, a dans un article intitulé » Banques: la Côte d’Ivoire joue contre l’UEMOA » paru dans sa livraison du 02 juillet 2014 a accusé l’APBEF-CI d’avoir « rejeté une caution de 100 millions de FCFA émise par une banque sénégalaise dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt relatif à la gestion et au contrôle de la filière Café -Cacao. Motif avancé: « Seules les garanties des banques locales sont acceptées ».
L’APBEF-CIs ‘étonne de cette information qui relève soit d’une mauvaise foi manifeste de l’auteur, soit d’une grossière méconnaissance du fonctionnement de l’industrie bancaire dans notre sous-région. Le traitement insidieux qui est fait de cette information totalement erronée est d’autant choquant qu’il tend à faire de l’organisation professionnelle du secteur bancaire et financier ivoirien, un acteur opposé à la dynamique d’intégration au sein de l’Uemoa.
Pour votre gouverne et celle des membres de votre rédaction, Monsieur le Directeur de publication, noter que l’APBEF-CIn’a pas au nombre de ses missions, ni directement, ni par une quelconque concession de prestation, de valider les cautions fournies par les établissements bancaires opérant en Côte d’Ivoire, à plus forte raison, ceux d’autres pays.
L’affirmation de votre journal est donc une contrevérité grossière qui est en parfaite contradiction avec les missions et objectifs de l’APBEF-CIqui se déclinent comme suit:
«susciter et maintenir des relations régulières et profitables entre ses membres, de manière à leur permettre de présenter un front uni et avoir le même langage, pour la défense et le développement des activités bancaires et financières dans l’économie de type libéral de la Côte d’Ivoire ». L’APBEF-CI provoque des accords sur ces questions et
peut être chargée par les autorités compétentes d’assurer la direction effective des organismes communs que les banques et/ou établissements financiers constitueraient.
Elle peut être appelée par les autorités compétentes à formuler des avis relatifs à l’exercice de la profession ou concernant l’un de ses membres.
L’Association Professionnelle remplit à l’égard de la réglementation du travail, le rôle attribué aux syndicats professionnels par le titre Il de la loi n° 95-15 du 12 janvier 1995 précitée.
L’APBEFCI ne définit pas les règles d’attribution des marchés publiques et ne saurait le faire, parce que hors de ses missions. C’est donc faire preuve d’ignorance que d’affirmer
que l’APBEF-CI rejette une caution d’une banque sénégalaise.
La sagesse recommande que l’organe de presse qui souhaite connaître le mode d’attribution des cautions et garanties bancaires, se rapproche de l’organe de régulation de la filière (le conseil café-cacao) comme l’exige la profession journalistique avant d’étaler ces contre vérités sur la place publique.
Cesécrits constituent à cet égard, de la pure diffamation, voire du discrédit qui est porté à notre association vis-à-vis de l’opinion publique. L’APBEF-CIse réserve le droit de donner
des suites à la grave accusation portée contre elle par votre journal de «jouer contre l’Uemoa », En attendant nous voudrions croire que vous saurez donner à ce droit de
réponse toute l’importance qui lui sied.
Signé Serge Kouamelan, Directeur exécutif de l’APBEF CI
Réponse de la rédaction
L’intention de Finnacial Afrik est de rapporter des faits parfois dans un environnement peu transparent. Dans cette affaire d’appel à manifestation d’intérêt , aucune explication écrite n’est avancée pour motiver le refus d’une caution sénégalaise de 100 millions de FCFA.