L’échec il y a une semaine du fonds Atlas Mara à lever 400 millions de dollars destinés à financer son programme d’acquisition en Afrique pousse nombre d’observateurs à s’interroger sur l’attractivité du risque africain auprès des investisseurs globaux.
Coté à la Londres depuis décembre, ce fonds qui a bouclé son premier deal en mars dernier avec le rachat de Banc ABC (Botswana, Mozambique, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe) pour 265 millions de dollars et son second deal avec le contrôle de Rwanda Development Bank, a pour promoteur Bob Diamond, ex CEO de Barclays emporté par le scandale Libor et le jeune milliardaire ougandais Ashish Thakkar, propriétaire d’une société, Mara Group (activités diversifiées, incluant téléphonie et immobilier), valorisé à 1 milliard de dollars. Aussi l’échec de cette deuxième levée tient plus à la nature du projet qu’à l’appétit pour le risque africain.
Cette seconde souscription consistait en un placement de 36,5 millions actions au prix unitaire de 11 dollars. Le marché qui a été déjà sollicité par le fonds il y a 6 mois (325 millions de dollars levés en décembre) reconnaît l’habilité de Bob Diamond à lever des fonds mais reste réservé sur sa capacité à faire de l’argent sur le secteur bancaire africain. A défaut de l’objectif fixé, cette nouvelle souscription a rapporté un peu plus de 300 millions de dollars. Atlas Mara n’entend pas pour autant changer son programme africain d’un iota. Une annonce dans ce sens devrait tomber à la fin juin.