Abidjan, le 16/06/14 — West Africa Rating Agency (WARA) affirme aujourd’hui la notation du Groupe SIFCA. Sur l’échelle régionale de WARA, la notation de long terme de SIFCA est « A- », en grade d’investissement, et sa notation de court terme est de « w-3 ». Cette note reflète la position de leader de SIFCA sur son marché domestique, ainsi que sa situation financière saine. La perspective attachée à ces notations est stable.
Simultanément, sur son échelle internationale, WARA assigne à SIFCA une notation de iB+/Stable/iw-5.
WARA affirme aussi la notation de l’emprunt obligataire en cours et dont la date de maturité est juillet 2021, à A-/Stable/w-3.
Les notations de SIFCA restent tributaires du maintien de sa position de marché et de la relative stabilité des cours du SICOM et du CPO CIF ROTTERDAM, indices déterminant le prix de marché du caoutchouc naturel et de l’huile de palme.
En effet, l’évolution des cours mondiaux des matières premières affectent directement la majeure partie du chiffre d’affaires de SIFCA, de manière exogène. WARA justifie les notations de SIFCA et la perspective qui leur est attachée par le fait qu’il sera difficile à la concurrence de mettre à mal la position concurrentielle de SIFCA sur son marché domestique. Par conséquent, les avantages compétitifs de SIFCA sur son marché, sa maîtrise de la chaîne de valeur dans les secteurs du caoutchouc naturel, de l’huile de palme et du sucre, ainsi que sa solidité financière sont les trois facteurs déterminants pour la notation de SIFCA. Ce sont ces mêmes facteurs qui conditionneront la capacité de SIFCA à s’adapter à l’éventuelle volatilité des cours du caoutchouc naturel et de l’huile de palme, dont elle reste en définitive tributaire.
« La notation de contrepartie de SIFCA ne bénéficie d’aucun facteur de support externe » précise Landry Tiendrébéogo, l’analyste principal en charge, pour WARA, de la notation du Groupe SIFCA. « Toutefois, l’opinion de WARA quant à la solvabilité de SIFCA tient compte des bénéfices multiples que retire le Groupe des relations étroites qu’il entretient avec ses actionnaires stratégiques, Wilmar et Olam dans l’huile de palme, mais aussi, dans une certaine mesure, Michelin dans le caoutchouc et Terra dans le sucre » ajoute monsieur Tiendrébéogo.
Fondée en 1964 à Abidjan, SIFCA occupe une place particulière dans le secteur agro-industriel ouest-africain. SIFCA est en effet le premier employeur privé de Côte d’Ivoire, fort de plus de 29 000 salariés (dont 20 000 en Côte d’Ivoire), son chiffre d’affaires s’élève à 511 milliards de francs CFA en 2013. « SIFCA produit 140 000 tonnes de caoutchouc naturel (dont 100 000 tonnes en Côte d’Ivoire) et 300 000 tonnes d’huile de palme raffinée par an, ce qui en fait l’acteur de référence de ces filières sur le marché domestique ivoirien ; cette capacité de production grandissante constitue un facteur important de notation » ajoute Landry Tiendrébéogo.
Une amélioration de la notation de SIFCA dépendra: i) d’une amélioration des processus industriels et de gestion visant à réduire les coûts de production ; ii) de la concrétisation des plans d’investissement nécessaires pour moderniser et/ou augmenter les capacités de production actuelles des différentes filiales ; iii) de l’augmentation de la surface de plantation détenue en propre pour une meilleure rentabilité et une meilleure qualité du produit fini, en Côte d’Ivoire ou dans d’autres pays ; et iv) du développement de produits finis oléagineux portés par une ou plusieurs marques fortes sur le marché régional à même de mieux cristalliser les marges de cette filière.
Une détérioration de la notation de SIFCA serait la conséquence : i) d’une nouvelle crise politique impactant la Côte d’Ivoire ; ii) de la perte de parts de marché de SIFCA sur ses marchés domestiques, régionaux et internationaux, selon les filières ; iii) de la baisse significative et durable des cours du SICOM pour le caoutchouc naturel et du CPO CIF Rotterdam pour l’huile de palme; ou iv) de retards rédhibitoires en matière d’investissements destinés à moderniser et/ou à augmenter les capacités de production.
A titre de référence, WARA estime que la probabilité d’occurrence des scénarios favorables est supérieure à celle des scénarios défavorables à moyen terme, ce qui signifie en d’autres termes, que la notation actuelle de SIFCA contient davantage de possibilités de rehaussement que de risques d’abaissement.
La méthodologie que WARA utilise pour la notation du Groupe SIFCA est la méthodologie de notation des entreprises industrielles et commerciales, publiée le 15 juillet 2012, et disponible sur le site Internet de WARA (www.rating-africa.org).
Les sources d’information utilisées par WARA pour la conduite de la notation du Groupe SIFCA sont principalement les informations privatives obtenues lors des échanges avec le management de SIFCA et de ses filiales, au cours du mois d’avril 2014. Ces informations, couplées à des sources publiquement disponibles, sont considérées par WARA comme pertinentes et suffisantes pour la conduite de la notation du Groupe SIFCA.
Enfin, WARA précise que la notation de SIFCA est sollicitée et participative, c’est-à-dire qu’elle fait suite à une requête en notation de la part de SIFCA, et que l’équipe dirigeante du Groupe a pris une part active aux échanges avec les équipes analytiques de WARA.
La note du Groupe SIFCA de « A- » est donc 3 crans au-dessus de la note acceptée par le CREPMF pour émettre sans garantie.