La banque refuse d’ouvrir un compte pour un des candidats aux présidentielles
Dans un communiqué daté du 4 juin, Birame Dah Ould Abeid, leader anti-esclavagiste et candidat aux présidentielles mauritaniennes, déclare que la Socièté Générale lui a refusé l’ouverture de son compte bancaire de campagne.
« En effet, le 25 mai 2014, notre candidat accompagné d’un de ses collaborateurs s’est présenté à l’Agence centrale de la banque pour l’ouverture d’un compte qui serait utilisé pour les besoins de la campagne. « , lit-on dans le communiqué de l’IRA, mouvement anti-esclavagiste fondé par M. Abeid.
« Malgré la présentation d’un document officiel délivré par le Conseil constitutionnel et attestant du statut de candidat, les tracasseries continuèrent », souligne le communiqué qui s’interroge sur les motivations réelles de la banque. « Les personnes chargées de cette démarche, convaincues de la bonne foi de leurs interlocuteurs au niveau de la banque, ont continué à faire des navettes et à fournir au service des opérations document sur document et en vain notre demande d’ouvrir un compte dans cet établissement est restée insatisfaite ».
Et le mouvement IRA de fustiger la filiale de la Société Générale: « Nous sommes outrés et surpris de constater qu’une filiale d’une banque étrangère souscrive à l’embargo visant à empêcher notre candidat à bénéficier de moyens nécessaires à la campagne. Cet embargo injuste et lâche décrété et imposé aux hommes d’affaires mauritaniens par le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz a un seul but, celui d’empêcher le Président Biram Dah Abeid d’accéder aux mauritaniens des zones enclavées du pays, généralement réceptifs aux idées de rupture et de changement global ».
Face à ce comportement indigne d’une banque de capital privé, « nous appelons tous les mauritaniens épris de justice et d’égalité mais également l’ensemble des personnalités et organisations qui œuvrent pour le droit et la paix dans le monde à condamner et à reconsidérer leurs positions par rapport à la Société Générale – Mauritanie S.A. tant que celle-ci continuera à se prêter au jeu raciste et discriminatoire des autorités mauritaniennes », conclut l’IRA.