Suite à une médiation du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union Africaine (UA), le gouvernement malien et les mouvements de rébellion touaregs, notamment le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) ont signé un cessez le feu.
Celui-ci est entré en vigueur vendredi soir, quelques jours après un premier arrêt unilatérale des hostilités décidé par les autorités de Bamako, dont les troupes ont subi une véritable déroute dans leur tentative de reconquête de la ville de Kidal (1500 kilomètres au Nord/Est de Bamako) en début de semaine.
Jeudi, le président mauritanien avait quitté précipitamment Kigali ou il assistait aux Assemblées Générales de la Banque Africaine de Développement (BAD), coïncidant avec le 50é anniversaire de l’institution. Il parvient ainsi à arracher un cessez au forceps dans un pays dont la persistance de l’instabilité aura forcément des répercussions sur le sien pour de multiples raisons géographiques, stratégiques, économique et humaines : les 2 états ont une frontière commune de plus de 2000 kilomètres.
Le Mali et la Mauritanie sont également membres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) du Groupe 5 du Sahel. Il faut également ajouter à tous ces paramètres géopolitiques le statut de président en exercice de l’Union Africaine (UA), du chef de l’Etat mauritanien, qui pourrait ainsi légitimement revendiquer un succès diplomatique si l’accord du vendredi 23 mai résiste à l’effet
du temps.
Surtout dans le cas ou il déboucherait sur des pourparlers de paix réglant définitivement le statut de Kidal.
Amadou Seck