Pas moins de 17 chefs d’Etats anciens et en exercice prennent part à ces assemblées annuelles de la Banque Africaine de Developpement qui s’ouvrent aujourd’hui à Kigali. Entre 3000 et 3 500 délégués se sont enregistrés à l’événement intitulé: « Les 50 prochaines années: l’Afrique que nous voulons ».
Par Adama Wade, envoyé spécial
Autre symbolique rappelée notamment par Claver Gatete, le ministre rwandais des Finances, la coïncidence de ces assemblées avec le 20ème anniversaire du génocide qui a fauché 1 million de personnesen l’espace de 100 jours au pays des Mille Collines. La spirale meurtrière alimentée à partir d’avril 1994 par une radio devenue tristement célèbre n’est pas sans inspirer les 250 journalistes invités à couvrir la manifestation.
Témoins de tant de souffrances, les collines de Kigali renvoient aujourd’hui un message d’espoir aux pays africains en conflit: un nouvel avenir est possible. Celui du Rwanda, bâti depuis la fin du génocide sur le mérite, le travail et l’innovation, constitue un cas d’école qui inspirera tous les débats programmés pour ces caucus qui coïncident aussi avec le retour de l’institution à Abidjan. Onze ans après le repli stratégique à Tunis, la Banque Africaine s’apprête à rejoindre la lagune Ebriée.
La présence d’ Alassane Ouattara, annoncée en même temps que les chefs d’Etat de la région de l’Afrique de l’Est, le président en exercice de l’Union Africaine, le mauritanien Mohamed Abdel Aziz, rehaussent d´un cran la solennité de la réunion de Kigali.