Le royaume du Maroc voit sa perspective améliorée de « négative » à « stable » et ses notes confirmées à « BBB-/A-3 » par l’agence Standard and Poor’s. Dans le même temps, l’Egypte est confirmé à « B-/stable/B », le Botswana à A-/Stable/ A-2 et le Ghana à B/négative/B. Publiée le 16 mai, ces notes expriment l’amélioration de la perception des risques pays attachés à ces quatre pays majeurs. Le FMI exprime un avis positif sur les réformes engagées par le Maroc, lesquelles vont consolider les équilibres macroéconomiques en réduisant les déficits budgétaire et extérieur.
La perspective stable exprime l’aisance du royaume à capter les flux d’IDE et à intervenir sur le marché international pour mobiliser ses besoins en financement. En 2013, la facture de la subvention aux produits pétroliers et aux denrées de base est baissée de 16 à 2% du PIB grâce à une politique d’indexation des prix et à une conjoncture favorable. Conséquence, le déficit budgétaire est revenu à 5,4% après avoir culminé à 7,3% en 2012. Cette détente devrait se poursuivre pour le reste de l’année où le FMI table sur un seuil de 5,2%. Le déficit devrait retomber à 4% en 2017. Reste à retoucher aux salaires du publics, qui atteignent 13% du PIB. D’autres réforment à venir concernent aussi la Caisse Marocaine des Retraites qui tombe dans un déficit mathématique dès 2015,ce qui constitue une première. Le FMI estime que le fonds aura épuisé ses réserves en 2021 si des réformes ne sont pas engagées. Du reste, le pays poursuit sa transformation économique avec l’industrie automobile qui a dépassé le textile en exportations, une première. Garante de la stabilité, la Banque Centrale cumule des réserves atteignant 16% du PIB, un bon matelas qui n’égale pas cependant le record de 2007 (les réserves atteignaient alors 27% du PIB). La position extérieure du pays est sous contrôle avec des engagements équivalents 140% des recettes courantes ou 60% du PIB. L’agence estime à 15 milliards de dollars les besoins du pays en 2014.