« La part de la classe moyenne dans les pays arabes est faible », selon la directrice du Fonds monétaire international (FMI) de passage, jeudi 8 mai à Rabat devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
« La classe moyenne est un vivier pour les entrepreneurs. Or, sa part dans ces pays (arabes) demeurent faibles », a déclaré la patronne du FMI. Sans remettre en cause les choix ultra-libéraux adoptés par cette partie du monde depuis les années 90, Mme Lagarde appelle néanmoins au partage des fruits de la prospérité: « il faut donner à la population les moyens de gravir les échelons sociaux », ajoute Mme Lagarde qui voit dans la faiblesse de la classe moyenne et la faible redistribution des richesses les causes des soulèvements qui ont eu lieu lors du printemps arabe.
En dépit de ce diagnostic, le FMI reste fidèle à sa doctrine, Mme Lagarde appelant à moins d’Etat et de subventions et à plus de regulations.